Les chercheurs savaient déjà que les cellules humaines, animales et végétales étaient sensibles à la gravité terrestre et que celle-ci influait sur leur évolution, mais voilà que de récentes découvertes permettent d’entrevoir comment la gravité élevée (hypergravité), observée sur les planètes de grande taille, et la microgravité, semblable aux conditions présentes sur un engin spatial, influencent les processus au sein des cellules humaines et végétales.
Anja Geitmann est professeure titulaire au Département de sciences biologiques et chercheuse à l’IRBV, l’Institut de recherche en biologie végétale. Elle s’intéresse à la morphogenèse cellulaire végétale. Son laboratoire et ses travaux de recherche sur la biomécanique du développement des plantes sont d’ailleurs reconnus mondialement.
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Mme Geitmann et son équipe de chercheurs ont constaté que la gravité modulait la circulation sur les «autoroutes» intracellulaires qui assurent la croissance et le fonctionnement de l’organe reproducteur mâle, le tube pollinique. Pour se faire, ils ont placé des cellules végétales dans une immense centrifugeuse munie d’une caméra reliée à un microscope. Les chercheurs ont ainsi pu étudier en temps réel le développement des cellules soumises à l’hypergravité générée par la centrifugeuse.
Les découvertes de son équipe de chercheurs apportent un éclairage nouveau sur l’évolution de la vie sur Terre et puisque ces autoroutes intracellulaires se retrouvent aussi dans les cellules humaines, leurs recherches seront profitables dans le domaine de la santé humaine.
Les travaux d’Anja Geitmann et de son équipe se sont déroulés au Centre Européen de Technologie Spatiale aux Pays-Bas. Ce Centre relève de l’Agence Spatiale Européenne.
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