Susan Griffiths de Winnipeg et ses petits-enfants, Liam et Emma Griffiths, en Suisse lundi dernier.

Susan Griffiths de Winnipeg et ses petits-enfants, Liam et Emma Griffiths, en Suisse lundi dernier.
Photo Credit: Donna Carreiro/CBC

Suicide assisté – Un médecin suisse donne son aval à Susan Griffiths

Une femme de Winnipeg au Manitoba s’est approchée un peu plus de la fin depuis que son médecin suisse a confirmé qu’elle était « psychologiquement » prête à quitter ce monde. Il s’agit en fait d’un des derniers obstacles significatifs sans être pour autant sans douleurs émotives que devait franchir Susan Griffiths, 72 ans, avant de pouvoir aller de l’avant avec son projet de suicide assisté à Zurich cette semaine. « Même le médecin que nous avons rencontré aujourd’hui et les autres personnes du domaine médical, toute parlent d’une seule voix. S’ils avaient cette maladie qui me ronge, ils et elles en feraient autant », affirme Susan Griffiths.

Madame Griffiths souffre d’atrophie multisystématisée, une maladie rare qui empêche son organisme d’effectuer les moindres fonctions de base. Il n’y a aucun traitement connu de la maladie, aucun espoir de rémission. Les seules avenues possibles sont, soit une dégénérescence progressive débilitante ou le suicide assisté. C’est cette dernière option qu’a choisi Madame Griffiths, sauf que le suicide assisté est interdit par la loi au Canada, mais légal en Suisse. Ce jeudi Susan Griffiths a rendez-vous chez Dignitas, une ONG qui s’occupe de suicide assisté tant pour les Helvètes que pour les étrangers.

Deux rencontres médicales tout d’abord

Mais d’abord, la loi Suisse exige que le candidat au suicide assisté, Susan Griffiths dans le cas qui nous occupe, doit rencontrer un médecin suisse deux fois en moins de trois jours pour bien confirmer tant sa condition physique que son niveau de préparation mentale à l’inéluctable. Il n’a fallu que quelques minutes au médecin pour confirmer le diagnostic d’atrophie multisystématisée de Susan Griffiths. Lorsque le second rendez-vous confirme le choix du malade, le médecin prescrira alors une dose létale qui sera administrée chez Dignitas.

Susan Griffiths est heureuse malgré la douleur constante. « Ça me fait mal rien que de porter mes vêtements » dit-elle. « J’ai peine à manger car les muscles de ma bouche sont trop faibles. »

La famille à son chevet

Un frère vivant en Angleterre, ses fils en Allemagne et en Suisse ainsi que sa fille et ses petits-enfants de Winnipeg au Manitoba sont auprès d’elle pour ses derniers jours. Les jours et les soirées passent en souvenirs racontés et en moments de tendresse. « Je vois ici tout ce qui me manquera mais mon choix est fait. Ces moments me font chaud au cœur mais j’ai tellement mal, » murmure Madame Griffiths. 

Catégories : International, Santé
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