La baie de Baffin, au-dessus du cercle Arctique
Photo Credit: PC / CP/Jonathan Hayward

La Chine veut une place au Conseil de l’Arctique

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Zhiming Chen

La Chine s’intéresse à l’Arctique.

C’est pourquoi elle souhaite obtenir le statut d’observateur permanent au Conseil de l’Arctique. Et le Canada jouera un rôle crucial dans l’obtention de ce statut, puisqu’il prendra la présidence du Conseil le 15 mai prochain.

Zhiming Chen est professeur-adjoint au département de science politique de l’Université de Montréal.

Il explique à Adrien Lachance pourquoi selon lui le Conseil de l’Arctique devrait accorder le statut d’observateur permanent à la Chine.

Écoutez

Le Conseil de l’Arctique

Fondé en 1996, en grande partie à l’initiative du Canada, le Conseil est un forum intergouvernemental réunissant les huit États de l’Arctique (Finlande, Suède, Norvège, Islande, Danemark, Russie, États-Unis, Canada) ainsi que six communautés autochtones. Tous ces acteurs sont des membres permanents. Plusieurs autres pays ou ONG ont pour leur part le statut de membre observateur.

La Chine et l’Arctique

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Le brise-glace chinois Xuelong, ou Dragon de glace © AP Photo/Xinhua, Pei Xin

Même si la Chine est située à plus de 1000 kilomètres de l’Arctique, son intérêt pour le continent de glace ne cesse de croître depuis quelques années. Les Chinois défendent le principe que l’Arctique relève de la responsabilité de l’humanité entière, et non pas seulement de ses États riverains.

La Chine a l’oeil sur les ressources naturelles de la région. L’Arctique recèlerait en effet 30 % des réserves mondiales de gaz et 13 % de celles de pétrole, dont une grande quantité se trouve en eaux internationales.

Le Canada et l’Arctique

Le gouvernement canadien souhaite affirmer sa souveraineté dans l’Arctique. Une volonté particulièrement manifeste depuis l’arrivée au pouvoir du premier ministre conservateur Stephen Harper. Ottawa a d’ailleurs annoncé en 2007 l’octroi de trois milliards de dollars pour la construction de bateaux de patrouilles côtières et d’un port en eau profonde à Nanisivik au Nunavut.

La Chine obtiendra-t-elle le statut qu’elle convoite?

Durant les deux prochaines années, alors qu’il assumera la présidence du Conseil de l’Arctique, le Canada aura sans doute à régler la question des observateurs.

Quelles sont les probabilités que la Chine obtienne le statut d’observateur permanent qu’elle convoite? Difficile à dire à ce stade-ci puisque les appuis à sa candidature ne sont pas connus publiquement. Le Canada, selon Zhiming Chen, ne serait pas très chaud à l’idée d’accorder ce statut à Pékin.

Catégories : Autochtones, Économie, Environnement et vie animale, International, Politique
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