Beaucoup de gens au Canada aiment utiliser Facebook.

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Photo Credit: Paul Sakuma

Panique au pédophile sur Facebook

Un vent de panique a soufflé ces jours-ci dans une école québécoise de Repentigny, une ville située à quelques kilomètres à l’est de Montréal.

Plusieurs parents d’élèves qui fréquentent l’école secondaire Le Gardeur ont sonné l’alerte après la publication d’un article sur Facebook d’une mère qui se disait inquiète par rapport à un potentiel prédateur sexuel. L’histoire s’avère non fondée, selon les policiers, qui tentent maintenant de rassurer la population. Mais, le feu est difficile à éteindre.

Suspect vu dans un parc

Le sergent Bruno Marier, de la police de Repentigny, explique que tout à commencer samedi dernier : « Samedi, une dame a vu un homme parler à ses enfants au parc des Artisans. Elle a cru qu’il s’intéressait à ses enfants et elle a pris l’initiative d’écrire un message sur Facebook ».

Vent de panique sur Facebook après une fausse alerte au prédateur sexuel.
Vent de panique sur Facebook après une fausse alerte au prédateur sexuel. © Facebook

Alerte donnée sur les boîtes postales du quartier

En plus de son appel à la vigilance sur Facebook, la citoyenne a placardé un message d’alerte aux poteaux et les boîtes postales de son quartier.

En fin d’après-midi mardi, l’alerte sur Facebook concernant le prétendu pédophile avait été partagée près de 9000 fois sur le réseau social.

Ce chiffre augmente toujours. Tout comme le nombre de commentaires de parents, faussement alarmés.

Alerte au pédophile sur les bôites postales à Repentigny au Québec.
Alerte au pédophile sur les bôites postales à Repentigny au Québec. © Radio-Canada

De nombreux parents toujours inquiets 

« La boîte vocale téléphonique de l’école Jean-Duceppe était pleine ce matin (mardi) », indique un porte-parole de l’école, Éric Ladouceur. Les parents inquiets sont rappelés « un par un, pour les rassurer », dit-il.

Sur place, plusieurs parents attendant leurs enfants à la sortie de l’école se sont dits inquiets malgré tout.

« J’étais inquiète. J’ai parlé à mes enfants pour leur donner des conseils. On va surveiller un peu plus ce qui se passe dans le quartier », affirme Julie Clermont, mère de trois enfants fréquentant l’école.

Je n’ai rien fait !

Les policiers confirment qu’un homme s’est présenté au poste de police ce week-end, craignant qu’on ne le confonde avec celui décrit dans le message de la mère de famille. Il était à la recherche samedi dernier dans le parc de ses neveux, a-t-il dit aux policiers.

« C’est réglé. C’est fini. C’est une fausse alerte », indique le sergent de police Bruno Marier, ajoutant que, à sa connaissance, aucun enlèvement n’a eu lieu sur le territoire desservi par les policiers de Repentigny au cours des 20 dernières années.

Le sergent Bruno Marier souligne par contre qu’une autre enquête est en cours au sujet d’un événement survenu celui-là le 27 avril dernier. Un homme aurait parlé à deux petites filles au même parc des Artisans, sans conséquence fâcheuses. Des parents ont rapporté les faits aux policiers.

Le saviez-vous?

  • Au Québec, les statistiques du ministère de la Sécurité publique estiment que près de 90 % des agressions sexuelles ne sont pas dénoncées aux policiers.
  • Selon ces mêmes statistiques québécoises, 62 % des victimes d’agressions sexuelles seraient mineurs.
  • 36 % des enfants victimes d’agressions sexuelles sont âgés entre 12 et 18 ans, 22 % des jeunes victimes ont entre 6 et 11 ans et 10 % entre 1 jour et 5 ans.
  • Une étude canadienne d’incidence de mauvais traitements envers les enfants estime que 55 % des enfants sont victimes d’attouchements sexuels, 11 % de contacts oraux-génitaux, 7 % de relations sexuelles avec tentatives de pénétration, 7 % de pénétration, 7 % de propos sexuels, 6 % de comportements d’exhibitionnisme et 1 % de voyeurisme.
Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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