Verizon

Photo Credit: AFP / SCOTT OLSON

Le géant américain du sans-fil Verizon pourrait faire chuter les prix pour tous les Canadiens

Les Canadiens peuvent s’attendre à faire trembler leurs fournisseurs actuels

Les titres boursiers des trois grandes compagnies canadiennes du sans-fil ont perdu beaucoup de poids depuis que des rumeurs circulent voulant qu’un redoutable compétiteur et géant américain s’apprête à venir jouer dans leurs cours.

La loi canadienne limite sévèrement la venue de compagnies étrangères dans le secteur du sans-fil depuis des années. Cela limite la compétition et maintient une pression à la hausse sur les prix que doivent débourser les Canadiens. Traditionnellement, les prix du sans-fil au Canada sont de 40 % supérieurs à ce qu’ils sont dans les autres grandes nations développées. En raison de la législation canadienne au chapitre du droit de propriété, la seule façon pour une compagnie étrangère de percer le quasi-monopole exercé par les trois grandes compagnies canadiennes du sans-fil serait d’acheter une firme canadienne possédant 10 % ou moins de tout le marché. Or, Vérizon offrirait 700 millions de dollars pour la compagnie WIND Mobile qui répond justement à ce critère.

La plus grande des petites compagnies parmi les géants

WIND Mobile est le plus influent des petits fournisseurs de sans-fil canadiens. WIND Mobile possède 600 000 clients, ce qui en fait le quatrième fournisseur pancanadien. Les deux autres nouveaux joueurs qui ont vu le jour dans la foulée d’une vente aux enchères de spectre sans fil en 2008 sont Mobilicity – en discussion avec Verizon, toujours selon le Globe and Mail – et Public Mobile, qui a une présence au Québec.

Un titan de téléphonie sans fil

Verizon a un bassin d’environ 100 millions d’abonnés Verizon a enregistré en 2012 un chiffre d’affaires de 115 milliards et un bénéfice net de 875 millions. Dans ses coffres, la compagnie a environ 6 milliards en liquidités.

La rumeur de l’arrivée de Verizon dans l’industrie du sans-fil canadienne secoue Bell Canada, Telus et Rogers et alimente beaucoup de discussions autour d’une future vente aux enchères d’ondes hertziennes par le gouvernement prévue au Canada en janvier 2014.

Ce spectre fait rêver les fournisseurs, car les ondes voyageront plus facilement à travers les murs, dans les ascenseurs, etc. La vente aux enchères de 2008 s’était soldée par une récolte finale de 4,25 milliards.

C’est dur dur la compétition

Les actions de Bell Canada , numéro un au Canada dans le sans-fil, ont chuté hier de 4 %. Telus deuxième fournisseur de téléphonie sans fil au pays a vu ses actions chutées de 8 % à la Bourse de Toronto. Celles de Rogers Communications ont fléchi de plus de 9 %, tandis que celles « Si c’est vrai, une offre de Verizon pour WIND serait un geste significatif qui perturberait l’industrie canadienne, a écrit Maher Yaghi, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. Selon nous, Verizon a plusieurs cartes qui pourraient contribuer à son succès, comme la possibilité d’utiliser son service d’itinérance aux États-Unis, ses reins solides et son pouvoir d’achat lorsque vient le temps de se procurer des téléphones. »

Selon les informations du quotidien The Globe and Mail, Verizon a aussi entamé des négociations avec Mobilicity, un autre petit joueur de l’industrie canadienne des télécommunications.

Mobilicity, Wind et Public Mobile, trois jeunes entreprises qui ont émergé d’une adjudication de fréquences du gouvernement en 2008, sont arrivées sur le marché avec des offres bon marché qui ont exercé une pression sur les 3 grandes compagnies canadiennes du sans-fil.

Bell Canada
Bell Canada © PC/Ryan Remiorz

Le saviez-vous?

Des prix trop élevés

  • En 2010, le prix moyen pour un transfert d’un mégabit par seconde sur les téléphones intelligents canadiens et était de 12 $US dans les pays membres de l’OCDE. Or, les Canadiens payaient de 3,85 $US à 110,51 $US par mégabit (de 3 à 81 euros). Sur la trentaine de pays observés, seuls le Mexique et la Finlande faisaient pire.
  • Une vitesse réduite
  • Toujours selon l’OCDE, le Canada fait piètre figure en ce qui concerne la vitesse de téléchargement maximale dont profitent vraiment les abonnés. La moyenne canadienne est de 6,6 mégaoctets par seconde, la cinquième pire de toutes. Le web canadien est 15 fois moins rapide que le réseau japonais, et les consommateurs canadiens paient 55 fois plus cher que les Japonais pour naviguer dans Internet haute vitesse!
  • Des restrictions sévères
  • Le Canada fait également partie du club des pays les moins efficaces quant à la quantité de données que l’usager peut télécharger. C’est un des quatre seuls pays de l’OCDE où presque tous les forfaits haute vitesse sont touchés par une limite explicite de téléchargement. Au chapitre des technologies Internet, plusieurs comparent la performance du Canada à celle d’un pays du tiers monde.
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