Travailleurs agricoles mexicains sur la Côte-Nord

Travailleurs agricoles mexicains aux Jardins Gallix

Des entreprises canadiennes accusées d’exploiter leurs travailleurs étrangers

Des travailleurs étrangers seraient systématiquement rémunérés au salaire minimum

La Fédération des travailleurs de l’Alberta accuse des employeurs d’exploiter les travailleurs étrangers en les payant au salaire minimum, soit 9,75 $ par heure.

La Fédération soutient que ces employeurs utilisent le programme des travailleurs étrangers temporaires pour ne pas augmenter les salaires de leurs employés, malgré le chômage chez les jeunes.

« Si les employeurs utilisent vraiment ce programme comme dernier recours et non pas comme premier choix, ils ne devraient pas payer un salaire minimum à ces travailleurs. Ils ne peuvent pas dire qu’ils tentent d’embaucher des Canadiens, s’ils n’offrent pas davantage que le salaire minimum », dit le président du syndicat, Gil McGowan dans un communiqué publié jeudi.

L’agriculture et la restauration
La Fédération des travailleurs de l’Alberta a obtenu une liste qui montre que 243 employeurs de la province ont obtenu des avis relatifs au marché du travail pour recruter des travailleurs à l’étranger.

La majorité des embauches, soit 58 %, vient des secteurs à faible rémunération, comme l’agriculture et la restauration, dont les chaînes Boston Pizza et Ricky’s All-Day Grill.

« C’est ironique que le gouvernement Harper prétende être un grand défenseur du libre marché. Il est clair qu’il utilise le programme de travailleurs étrangers pour affaiblir le marché canadien de l’emploi »
— Gil McGowan, président de la Fédération des travailleurs de l’Alberta

Gil McGowan, président de la Fédération des travailleurs de l'Alberta, accuse le cabinet conservateur d'utiliser délibérément leur pouvoir pour aider les entreprises du secteur privé à maintenir des salaires peu élevés alors que les conditions économiques indiquent qu'il faut plutôt les augmenter.
Gil McGowan, président de la Fédération des travailleurs de l’Alberta, accuse le cabinet conservateur d’utiliser délibérément leur pouvoir pour aider les entreprises du secteur privé à maintenir des salaires peu élevés alors que les conditions économiques indiquent qu’il faut plutôt les augmenter. © Radio-Canada

Le Canada a déjà réformé en avril dernier son programme des travailleurs étrangers

Le programme des travailleurs étrangers temporaires a été profondément révisé il y a moins de 5 mois au Canada.

Le gouvernement conservateur a resserré ses règles après une controverse nationale entourant une décision de la Banque Royale du Canada (RBC), d’embaucher des travailleurs temporaires étrangers alors qu’elle venait tout juste de licencier 45 de ses employés canadiens occupant les mêmes postes.

Parmi les mesures annoncées par le ministre de l’Immigration Jason Kenney à l’époque: l’imposition de frais d’utilisation pour les permis de travail et l’augmentation du pouvoir fédéral de suspendre ces permis. Les employeurs qui embauchent des travailleurs étrangers temporaires doivent en outre se doter d’un plan ferme pour passer à un effectif canadien. Ils doivent dorénavant payer des frais supplémentaires s’ils veulent embaucher des travailleurs étrangers.

Jason Kenney, ministre fédéral de la Citoyenneté et de l'Immigration
Jason Kenney, ministre fédéral de la Citoyenneté et de l’Immigration

Le saviez-vous?

  • Le nombre de travailleurs étrangers temporaires au Canada qui travaillent dans l’industrie touristique et l’agriculture notamment est passé de 186 753 en 2001, à environ 446 847 en 2011.
  • Le nombre de plaintes concernant des Canadiens qui essuient un refus d’emploi parce que l’employeur préfère la main-d’oeuvre étrangère est en constante augmentation.
Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, International, Politique, Société
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