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Le premier ministre s’envole vers Bruxelles pour un accord de libre-échange historique

Un voyage éclair pour une négociation qui s’étirait

Stephen Harper est à Bruxelles jeudi pour conclure l’accord de libre-échange avec l’Union européenne, un accord qui faisait l’objet de tractations et de négociations souvent ardues depuis plus de 2 ans.

Les discussions en vue d’un « accord économique et commercial Global » (AECG ou CETA) liant le Canada et l’UE ont pris plus de deux ans de retard, en raison de désaccords.

À Bruxelles, Stephen Harper doit rencontrer le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
À Bruxelles, Stephen Harper doit rencontrer le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. © AFP/GEORGES GOBET

À Bruxelles, Stephen Harper doit rencontrer le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Une annonce-surprise même pour l’entourage immédiat du chef d’État canadien

Le premier ministre a laissé entendre devant son caucus mercredi matin qu’une entente était sur le point d’être conclue : « Nous terminerons bientôt les négociations sur un accord économique et commercial global avec l’Union européenne », a-t-il dit.

Puis quelques heures plus tard, la nouvelle de l’imminence d’une entente a été confirmée par l’Union européenne.

On s’attend maintenant à ce qu’une entente de principe soit annoncée formellement vendredi.

Stephen Harper et le gouverneur général David Johnston lors du discours du Trône mercredi. Des sources à Ottawa croient que le premier ministre Stephen Harper a cherché à retarder et à faire coïncider l'annonce d'une entente sur le libre-échange avec la lecture du discours du Trône.
Stephen Harper et le gouverneur général David Johnston lors du discours du Trône mercredi. Des sources à Ottawa croient que le premier ministre Stephen Harper a cherché à retarder et à faire coïncider l’annonce d’une entente sur le libre-échange avec la lecture du discours du Trône. © PC/Fred Chartrand

Le gouvernement canadien n’est pas au bout de ses peines

Cet accord devra avoir l’assentiment de toutes les provinces ainsi que des 28 pays membres de l’Union européenne. Au Canada, les producteurs de fromages signalent leur désaccord total, car la quantité de fromage européen importée au Canada doublera.

Mais le gouvernement canadien estime que le marché canadien sera capable d’absorber cette hausse puisque la consommation de fromage au Canada est en pleine expansion. Entre 2006 et 2010, la croissance moyenne a été de 8000 tonnes par an.

La question des produits laitiers était l’un des contentieux qui restaient à régler, tout comme l’ouverture du marché européen au boeuf canadien, avait indiqué il y a deux semaines le ministre français de l’Économie, Pierre Moscovici, en visite au Canada.

Le Canada et l’Union européenne (UE) sont discrètement parvenus à une entente de principe il y a environ trois semaines sur le boeuf et le porc, l’un des plus sérieux obstacles qui les empêchaient de conclure un accord complet sur le libre-échange et les investissements.

Catégories : Économie, International
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