Le nouveau projet de loi canadien modernisera les pouvoirs d'enquête prévus au Code criminel afin de donner aux enquêteurs policiers de nouveaux outils.

Le nouveau projet de loi canadien modernisera les pouvoirs d'enquête prévus au Code criminel afin de donner aux enquêteurs policiers de nouveaux outils.

Cyberintimidateurs et malfaiteurs seront synonymes devant la loi

La cyberintimidation sera maintenant un acte criminel au Canada

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Le ministre canadien de la Justice, Peter MacKay, et son collègue à la Sécurité publique, Steven Blaney viennent de livrer mercredi les grandes lignes d’un projet de loi qui entend punir sévèrement les responsables d’actes de cyber intimidation sur le web.

On criminalise ainsi une série de gestes intimidants, allant de la diffusion de photos à la mise en ligne de vidéos intimes, effectuée sans le consentement de la victime.

Le nouveau projet de loi canadien du ministre de la justive Steven Mackay modernisera les pouvoirs d’enquête prévus au Code criminel afin de donner aux enquêteurs policiers de nouveaux outils.
Le nouveau projet de loi canadien du ministre de la justive Steven Mackay modernisera les pouvoirs d’enquête prévus au Code criminel afin de donner aux enquêteurs policiers de nouveaux outils.

Le pouvoir d’intervenir directement sur le web

Le nouvel énoncé du gouvernement prévoit également qu’un juge pourra ordonner le retrait d’internet d’images intimes.

Les juges canadiens pourraient en plus ordonner plus facilement la saisie d’ordinateur, de téléphones cellulaires ou d’autres appareils utilisés dans le cadre d’un cybercrime.

L’annonce de l’adoption prochaine au Canada d’une loi contre la cyberintimidation fait partie d’une vaste offensive médiatique nationale sans-précédente ce mois-ci au Canada contre le phénomène de l’intimidation en milieu scolaire.

L’élément déclencheur a été le suicide de l’adolescente Amanda Todd en octobre 2012

Amanda Todd

  • En octobre de l’an dernier, la jeune fille de 15 ans s’est donné la mort après avoir été harcelée sur le Web.
  • En 2009, Amanda s’était rendue sur un site de chat vidéo pour rencontrer de nouvelles personnes.
  • Via une webcam, elle a répondu à la demande d’un internaute de lui montrer sa poitrine.
  • Son cyberharceleur rassemble par la suite de nombreuses informations sur la jeune fille : le nom de ses amis, de sa famille… La diffusion de sa photo à tous ses proches et ses connaissances plonge Amanda Todd dans la dépression et, plus tard, dans des problèmes de drogue et d’alcool.
  • Toute cette histoire, c’est Amanda Todd elle-même qui l’a racontée, dans une vidéo postée sur Internet peu avant son suicide.
De gauche à droite, Rehtaeh Parsons, du Nouveau-Brunswick et Amanda Todd, de Colombie-Britannique, se sont toutes deux enlevé la vie suite à des cas distincts de cyberintimidation.
De gauche à droite, Rehtaeh Parsons, du Nouveau-Brunswick et Amanda Todd, de Colombie-Britannique, se sont toutes deux enlevé la vie suite à des cas distincts de cyberintimidation. © Radio-Canada

Vidéo d’Amanda Todd (en français)

La liste des victimes s’est allongée depuis le suicide d’Amanda Tood

Rehtaeh Parsons, de la Nouvelle-Écosse, avait 17 ans quand elle s’est suicidée en avril dernier après avoir été victime de cyberintimidation.

Selon sa famille, l’adolescente était torturée après qu’une photo numérique d’elle étant victime présumée d’une agression sexuelle en novembre 2011 eut été distribuée dans l’entourage de son école.

Il y a quelques semaines, un adolescent de 15 ans de la Saskatchewan s’est aussi enlevé la vie après avoir apparemment été victime d’intimidation sur les réseaux sociaux.

L’ex-premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, admet avoir été victime d’intimidation

 

 

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