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Qui sont les producteurs agricoles canadiens?

Ce sont, pour la plupart, des hommes, anglophones, croyants, instruits, nés au pays et qui se rapprochent de l’âge de la retraite.

C’est ce que révèle une document publié mercredi par l’agence fédérale des statistiques.

Un Canadien sur 50 était producteur agricole en 2011, selon Statistique Canada.  Cela représentait 650,395 personnes.

C’était la plus province la plus populeuse du pays, soit l’Ontario, qui comptait le plus d’exploitants agricoles.  Elle était suivie de l’Alberta et de la Saskatchewan – responsables d’une grande partie de la culture des céréales et des oléagineux – et ensuite du Québec.

Les immigrants ne constituaient que 6,9% de la population agricole, contre 20,7% de la population totale du pays.  Et ceux-ci provenaient surtout des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des États-Unis.  Or, les immigrants dans la population totale, surtout les nouveaux arrivants, déclarent le plus souvent l’Inde, la Chine et le Royaume-Uni comme pays d’origine.

L’économiste en chef de l’Union des producteurs agricoles du Québec, Charles-Félix Ross, ne croit pas que ces données reflètent l’existence de barrières pour les nouveaux arrivants.  « C’est plus une question de proximité culturelle, » dit-il.

Écoutez

Les femmes sont toujours sous-représentées dans le secteur, à 27,5%.  Charles-Félix Ross souligne cependant que les valeurs changent rapidement.  « Comme dans les autres secteurs, il y a vraiment un rattrapage spectaculaire qui est en train de se réaliser.  Dernièrement il y a eu un concours d’excellence en agriculture et le premier prix a été remis à une relève féminine. »

C’est le vieillissement de la population agricole qui suscite des préoccupations, depuis quelques années.  En 2011, 48,2% des producteurs agricoles avaient 55 ans et plus et l’âge médian se situait à 54 ans.  Au Québec, par exemple, 1,000 exploitants prennent leur retraite ou cèdent leurs fermes chaque année et le nombre de nouveaux exploitants oscille entre 600 et 700, ce qui veut dire qu’il y a une perte nette.

Le secteur travaille à encourager la relève, mais comme l’explique Charles-Félix Ross en entrevue avec RCI, les solutions ne sont pas simples.

Catégories : Société
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