Chris Hadfield et le Microflow dans l'espace

Chris Hadfield et le Microflow dans l'espace

Une invention de l’Institut national d’optique de Québec voyage dans l’espace

Alors que le temps d’attente moyen en urgence était de 17 heures 30 minutes dans les hôpitaux du Québec l’an dernier, dans l’espace des astronautes malades obtenaient un diagnostic en dix minutes.

Leur secret ? Le Microflow : un appareil à fibre optique, à peine plus gros qu’une boîte à chaussure, capable de déterminer la nature d’une maladie en un temps record en analysant un échantillon de sang.

Une invention de l’Institut national d’optique (INO) de Québec, déjà largement applaudi par le désormais célèbre astronaute canadien, Chris Hadfield. Il a été le premier à expérimenter le nouvel outil, alors qu’il était commandant de la station spatiale internationale.

La technologie est composée de deux fibres, plus petites qu’un cheveu, qui sont connectées ensemble. « On a percé un trou dans la fibre optique pour permettre au liquide de passer et ça va dans l’instrument. L’analyse se fait de façon automatique sans avoir besoin de l’interprétation d’un spécialiste », explique le PDG de l’INO, Jean-Yves Roy.

En fait, ce qu’on appelle dans le jargon le cytomètre en flux était déjà utilisé dans les hôpitaux, mais c’était sa taille énorme qui posait problème. L’Agence spatiale canadienne et la NASA ont donc demandé à l’INO de concevoir un cytomètre « de poche » adapté pour l’espace.

La NASA avait néanmoins émis de sérieux doutes quant aux chances qu’avait l’INO de réussir à développer la technologie dans un délai de 18 mois.

« Ils disaient que si on y parvenait, l’avancée technologique serait presque aussi importante que le bras canadien en terme de valeur pour le développement de l’espace. »— Jean-Yves Roy, PDG de l’INO

Contre toute attente, 18 mois plus tard, c’était mission accomplie pour l’équipe de l’Institut de Québec.

Chris Hadfield, de passage à Québec mercredi pour célébrer les 25 ans de l’INO, a expliqué qu’il s’agissait d’une avancée indispensable pour les astronautes alors que les séjours dans l’espace sont de plus en plus longs.

L’INO a fait breveter l’invention. Ses responsables ont savouré leur succès dans l’espace mais reviennent maintenant sur terre. Une entreprise a été créée à Québec afin de commercialiser les applications terrestres de cette technologie.

L’INO estime que le Microflow pourrait être très utile en région éloignée et dans les hôpitaux surpeuplés.

RCI et Radio-Canada

Catégories : International, Internet, sciences et technologies, Santé
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