Les ventes du nouvel « or blanc » sont en plein essor sur le marché noir.
Les villes de tout le nord-est du continent se démènent pour trouver du sel : Niagara Falls, la capitale mondiale des amoureux, amasse des stocks achetés pratiquement à prix d’or. La ville ontarienne voisine d’Hamilton mélange quand à elle ce qui lui reste de sel avec du sable. Plus au sud, l’état américain du New Jersey lui importe la denrée rare maintenant connue sous le nom « d’or blanc » d’aussi loin que le Chili!
De longues périodes de températures glaciales et une abondance de neige ont donc épuisé les réserves de sel plus rapidement qu’elles ne peuvent être reconstituées. La compagnie Windsor Salt, l’un des trois principaux fournisseurs de sel dans l’est du Canada, affirme qu’elle fait face à la plus forte demande en deux décennies.
L’entreprise Windsor Salt a décidé de fermer ses portes à de nouveaux clients, et les travailleurs de ses trois grandes mines font des heures supplémentaires pour essayer de respecter ses engagements contractuels auprès des villes.
On rationne maintenant le sel sur les routes du Canada
Le manque d’un ingrédient essentiel utilisé pour briser la glace dans les rues des villes et sur les routes a forcé de nombreuses régions à rationner leur utilisation. Le minéral convoité est même devenu un ingrédient important sur le marché noir. Le prix du sel de déglaçage à triplé dans certaines régions et se vend 220 dollars pour une seule tonne!
Le saviez-vous
- Le Québec fait partie des nations innovatrices en matière de conduite hivernale.
- Le Ministère des Transports du Québec teste en ce moment deux nouveaux produits pour permettre aux pneus des véhicules d’adhérer à la chausser, comme le maïs.
- Un extrait de maïs est ajouté à une mixture de sable et de chlorure de magnésium déjà utilisée couramment pour rendre la solution plus adhérente lorsque les températures deviennent très froides ( sous les -15 degrés C).
La pénurie de sel provoque à présent des comportements gloutons
Toronto, la plus grande ville canadienne, et celle de Niagara Falls notamment ont décidé dès qu’une occasion se présentait ces dernières semaines d’acheter plus de sel que nécessaire. Elles auraient donc constitué des stocks de sel leur permettant ce printemps de faire face à au moins 10 tempêtes de neige. Rappelons que 25% de toute la neige dans l’est du Canada tombe annuellement entre le premier mars et le début mai.
Durant les deux derniers mois, Toronto a dépensé la moitié de son budget de 80 millions de dollars pour le déneigement en 2014. Niagara Falls, elle, a brûlé à 70 pour cent de son budget pour le sel d’hiver prévu pour toute l’année 2014.
La recherche sur les produits antiadhérents se poursuit
Il a fait tellement froid cet hiver au Canada que certaines villes au Canada et aux États-Unis ont eu recours à de tout nouveaux produits sur leurs routes qui sont plus efficaces que le sel tel le jus de betterave.
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Liens externes
Sels de voirie : une utilisation nécessaire, mais lourde de conséquences – Provancher.qc.ca
Pas de sel pour déglacer! – Protégez-Vous.ca
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