Le Canada demande à ses missions diplomatiques de ne pas inviter certains responsables d’États parias.
Le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper retire de la liste des festivités dans ses missions diplomatiques prévues mardi une série de personnes associées à des nations avec lesquelles notre gouvernement est en désaccord profond.
Il ne s’agit pourtant d’une pratique nouvelle. Le ministère des Affaires étrangères du Canada fait en effet circuler au mois de juin chaque année une liste de « persona non grata », demandant à ses ambassades et autres missions d’interdire l’entrée à ces gens.
Le ministère a refusé de divulguer les pays qui se trouvent sur sa plus récente liste. Mais la Presse Canadienne a obtenu celle de l’an dernier où figurent la Corée du Nord, Îles Fiji, le Bélarus, l’Iran, la Syrie, Madagascar et la Guinée-Bissau. Ces pays se retrouvent sur la liste en grande partie en raison de l’opposition du Canada aux gouvernements non élus qui les dirigent.
Le Soudan jouit pour sa part d’un statut spécial : ses dignitaires peuvent être invités, mais seulement ceux sur qui ne pèsent pas des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Taïwan est également sur la liste, mais uniquement parce que le Canada ne reconnaît toujours pas cette île au large de la Chine comme un pays à part entière…
Pas de commentaires sur cette liste de « persona non grata »
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ian Trites, a refusé de commenter la liste. Il n’a pas non plus voulu répondre aux questions portant spécifiquement sur le statut de la Russie et les pays figurant sur la liste cette année.
Cette année, la liste « persona non grata » du Canada devrait être sensiblement la même que l’an dernier changé, à l’exception de l’ajout possible de la Russie en raison des comportements agressifs et expansionnistes du régime Poutine.
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