Le Wapikoni mobile

Le Wapikoni mobile
Photo Credit: http://www.wapikoni.ca/

Migwetch Wapikoni Awashish

Elle s’appelait Wapikopi Awashish. C’est un nom Atikamekw, une des Premières Nations amérindiennes au Québec.image

Wapikoni (fleur en Atikamekw) vivait dans la communauté de Wemotaci le long de la rivière Saint-Maurice au coeur du Québec, un pays de forêts, donc, d’exploitation forestière. Un jour, la voiture qu’elle conduisait sur une route de forêt s’est emboutie dans un camion forestier. La jeune fille n’a eu aucune chance, elle est décédée sur le coup. C’était un 30 mai en 2002, Wapikoni Awashih avait 20 ans.

Au début des années 2000, la réalisatrice Manon Barbeau avait écrit un scénario de long métrage de fiction intitulé «La fin du mépris» avec une quinzaine de jeunes Atikamekw de Wemotaci. Wapikoni Awashish faisait partie de ces jeunes, elle était en fait une très proche collaboratrice de Manon Barbeau.

Suicides chez les jeunes Amérindiens, une dure réalité 

La peine cause par la mort tragique de Wapikoni s’ajoute à l’effarement qu’elle ressent devant le terrible phénomène des suicides chez les jeunes des communautés amérindiennes.

C’est dans ce contexte qu’elle conçoit un projet fou, celui de monter un studio mobile de création audio, vidéo et cinématographique qui serait aussi un lieu de rassemblement pour les jeunes des Premières Nations et un point nodal d’intervention.

Nommé en hommage à Wapikoni Awashish

 La réalisatrice Manon Barbeau, fondatrice, directrice générale et artistique du Wapikoni mobile
La réalisatrice Manon Barbeau, fondatrice, directrice générale et artistique du Wapikoni mobile © www.wapikoni.ca

Cofondé en 2003 par Manon Barbeau, le Conseil de la Nation Atikamekw et le Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador, avec le soutien de l’Assemblée des Premières Nations et la collaboration de l’Office national du film du Canada, le lancement du Wapikoni mobile a eu lieu en 2004 dans le cadre du festival Présence autochtone qui se déroule annuellement à Montréal.

Depuis dix ans, le Wapikoni mobile circule dans les communautés autochtones et offre aux jeunes des Premières Nations des ateliers permettant la maîtrise des outils numériques par la réalisation de courts métrages et d’œuvres musicales.

À chacune de ses escales, des « cinéastes-accompagnateurs » accueillent une trentaine de jeunes participants en formation à toutes les étapes de la réalisation.

Migwetch Wapikoni Awashish, merci, repose en paix, d’autres ont pris la relève.

Manon Barbeau, fondatrice, directrice générale et artistique du Wapikoni mobile est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez

Catégories : Arts et divertissements, Autochtones, Santé, Société
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