Habitués à un mercure d’environ 18 degrés à cette période de l’année, les Kuujjuamiut (gentilé des résidents de Kuujjuaq) connaissent leur première canicule depuis que les données sont compilées, soit depuis 1947.
Déjà en juin, cette région du Nunavik, situé à 50 kilomètres en amont de la baie d’Ungava, a vu le mercure atteindre et même dépasser régulièrement les 25 degrés.
Et depuis quelques jours, des températures record y sont enregistrées, qui ont provoqué une canicule. Il a fait 30,6 degrés samedi, 30,8 degrés dimanche et 30,4 lundi. Il faut trois jours consécutifs à plus de 30 degrés pour parler de canicule.
Si la situation n’est pas anormale, elle est tout de même peu fréquente. En 1974 et 2008, on avait frôlé de peu la canicule.
Les vents en provenance du sud-ouest des États-Unis apportent cette chaleur, n’étant bloqués par aucune dépression, en plus du courant-jet qui passe au même moment au nord de Kuujjuaq.
Kuujjuaq est la plus importante communauté du Nunavik, avec 2 375 habitants, dont près de 90 % sont des Inuits. Plus de la moitié de la population est âgée de moins de 30 ans.
Il n’y a pas qu’à Kuujjuaq qu’il fait chaud!
La planète a battu des records de chaleur en mai et en juin. La température moyenne a été de 16,2 degrés Celsius au cours du dernier mois, soit 0,7 degré plus élevé que la moyenne du 20e siècle, selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Ces records sont dus à la température inhabituellement élevée des mers, particulièrement les océans Pacifique et Indien.
Tous les continents ont été touchés sauf l’Antarctique. La Nouvelle-Zélande, le nord de l’Amérique du Sud, le Groenland, l’Afrique centrale et l’Asie du Sud ont eu particulièrement chaud.
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