Un ouvrier tond le gazon d'un parc

Des travailleurs étrangers temporaires engagés pour entretenir les parcs de Calgary en Alberta.
Photo Credit: Shutterstock

Calgary : Des parcs entretenus par des travailleurs étrangers temporaires

Le syndicat des employés municipaux de Calgary s’indigne que des entreprises privées engagent des travailleurs étrangers temporaires pour entretenir les parcs de cette ville albertaine.

Les fonctionnaires soutiennent que cette sous-traitance permet d’économiser de l’argent lorsque ces travailleurs tondent le gazon, arrosent les arbres et vident les poubelles de la ville.

Le porte-parole d’une de ces compagnies indique que la société essaie d’embaucher des travailleurs locaux, mais qu’une partie de sa main-d’œuvre provient tout de même des îles Fiji, de la Nouvelle-Zélande et de Chine. Ces ouvriers, dit-il, sont payés comme les employés d’ici.

Déception pour le syndicat

Le syndicat réfute toutefois l’argument d’économie d’argent, car il affirme n’en avoir reçu aucune preuve. Il se dit déçu que ces compagnies aillent chercher cette main d’oeuvre outre-mer.

Le représentant du Syndicat canadien de la fonction publique, Tony Miotti, estime que les Calgaréens devraient s’inquiéter de cette situation, car ces travailleurs, avance-t-il, sont moins bien payés. De plus, il y a eu des plaintes concernant la qualité de leur prestation.

« Je pense qu’il devrait s’indigner un peu car je crois que le travail n’est pas fait aussi bien que par les employés de la ville. Un agent municipal est loyal envers la ville de Calgary. C’est leur employeur. »— Tony Miotti, représentant du syndicat canadien de la fonction publique

Aucune règle

Todd Reichardt, des parcs municipaux de Calgary, a déclaré qu’il n’existe aucun règlement empêchant les entreprises d’embaucher des travailleurs contractuels étrangers.

« Il importe peu de savoir qui manœuvre les tondeuses. C’est la direction de l’entreprise qui est importante et libre à elle d’engager qui elle veut », a déclaré M. Reichardt.

Tony Miotti regrette que cette politique prive les étudiants, habitués à faire ce genre de tâches durant l’été. « Les boulots d’été étaient réservés aux étudiants universitaires qui pouvaient espérer un salaire décent pendant trois mois. Ce qui leur permettait d’assurer leur éducation.

Par ailleurs, cet argent demeure dans les caisses de la province et de la Ville de Calgary et fait donc tourner notre économie. C’est l’une de raisons pour lesquelles nous n’approuvons pas ces pratiques, » conclut Tony Miotti.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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