Des pipelines du projet d'oléoduc Keystone XL
Photo Credit: Tony Gutierrez

Sables bitumineux : les impacts environnementaux de Keystone XL auraient été sous-estimés

Des chercheurs de l’Institut pour l’Environnement de Stockholm (Suède) estiment que le projet d’oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis pourrait générer des émissions de gaz à effet de serre (GES) bien plus élevées que ce qui avait été annoncé par Washington.

C’est que, contrairement à la simulation effectuée par le Département d’Etat américain, le modèle des Suédois prend en compte la possible augmentation de la consommation de pétrole suscitée par la hausse de l’offre.

L’oléoduc encouragerait une plus grande demande de produits pétroliers. Ce qui va contribuer à la pollution atmosphérique.

Pour les chercheurs suédois dont le texte a été publié dans la revue britannique Nature Climate Change, chaque baril de pétrole supplémentaire produit grâce à l’ouverture de l’oléoduc se traduirait par une augmentation de la consommation globale de 0,6 barril, «en raison de l’effet mécanique de baisse des cours mondiaux du pétrole».

Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada
Le tracé du projet de pipeline Keystone XL de TransCanada

Les données américaines seraient très conservatrices

Selon les chercheurs suédois, l’entrée en service de Keystone XL se traduirait par une hausse des émissions de GES équivalant à 100 à 110 millions de tonnes de CO2 chaque année, «quatre fois plus que l’estimation haute du Département d’Etat» qui est de 27,4 millions de tonnes seulement.

Le projet Keystone XL  qui a été proposé en 2008, vise à acheminer du pétrole extrait des sables bitumineux de la province de l’Alberta, dans l’ouest canadien, vers les raffineries américaines du golfe du Mexique, au Texas.

La portion sud, entre le Nebraska et le Texas, fonctionne déjà mais c’est la liaison entre ce tronçon et le Canada qui fait l’objet de contestations.

David Suzuki à Washington pour plaider contre le projet de pipeline Keystone XL
David Suzuki à Washington pour plaider contre le projet de pipeline Keystone XL © CBC

Au Canada des écologistes dénoncent ce projet, tandis qu’aux États-Unis, il crée des tiraillements au sein du parti démocrate.

Le premier ministre canadien Stephen Harper est un ardent défenseur de Keystone XL, alors que le président Barack Obama a toujours lié son approbation aux conséquences du projet sur le réchauffement climatique provoqué par les GES.

L’oléoduc doit s’étaler sur quelque 1.900 km, dont 1.400 km aux États-Unis.

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