Si les pratiques agricoles font partie de la vie de bien des citadins de l’hémisphère sud, insécurité alimentaire oblige, elles s’ancrent de plus en plus dans les habitudes de nombreux résidents de pays industrialisés du Nord.
Ces « urbainculteurs » vivent à Paris, Tokyo, Londres, New York, San Francisco, Toronto, Vancouver ou Montréal. Ils cultivent par loisir ou pour réduire leurs dépenses alimentaires et ils sont toujours plus nombreux.
Ainsi à Montréal 128 hectares de terre sont maintenant cultivés sur plus de 8500 parcelles réparties dans des jardins collectifs ou privés. Et c’est sans compter ceux qui font pousser leurs légumes sur leur balcon ou leur toit. Depuis quelques années, deux autres types de jardin ont aussi vu le jour: le jardin institutionnel et le jardin d’entreprise.
L’apparition des premiers jardins collectifs à Montréal remonte à 1997. En 2011, on en comptait plus de 75 sur le territoire de la Ville de Montréal.
Différentes initiatives urbaines permettent aussi d’offrir fruits et légumes à ceux qui n’ont pas le pousse-vert ou qui ont des problèmes de subsistance.
Outre les fruits et légumes, on produit aussi du miel, grâce aux centaines de ruches disséminées dans la ville, on élève même des poules et des lapins et d’autres idées sont actuellement en gestation dont la transhumance de brebis dans les grands parcs montréalais ou une érablière sur le Mont-Royal.
Depuis 6 ans, les échanges pour le développement des pratiques vont bon train dans le cadre de l’École d’été en agriculture urbaine qui se déroule à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Du 18 au 22 août , la thématique de l’École d’été s’articulera autour de la notion d’autosuffisance alimentaire.
Jean-Philippe Vermette est le cofondateur de l’École d’été en agriculture urbaine.
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