Étudiants à l'école des pêches de Grande-Rivière

Étudiants à l'École des pêches et de l’aquaculture du Québec
Photo Credit: Martin Toulgoat

Étudier à crédit est le lot de la moitié des étudiants canadiens

On le savait déjà, la majorité des étudiants canadiens doivent travailler à temps partiel pendant leurs études. Maintenant, on apprend que la moitié d’entre eux doivent emprunter pour payer leurs études.

Un sondage de Léger réalisé pour la banque CIBC indique qu’un étudiant canadien sur deux (51 %) doit emprunter de l’argent pour payer ses frais de scolarité, les livres et les frais de subsistance.

Lourdement endettés

D’ici la fin de leurs études, presque 3 étudiants sondés sur 4 (73 %) s’attendent à avoir plus de 10 000 $ de dettes. Alors que 4 sur 10 prévoient que leur dette s’élèvera à plus de 25 000 $.

Souvent les emplois d'été ne suffisent pas aux étudiants.
Souvent les emplois d’été ne suffisent pas aux étudiants. © Radio-Canada

Christina Kramer, vice-présidente à la direction, Services bancaires – détail et entreprises de la CIBC  n’est pas vraiment surprise par ces données. « Il n’est pas étonnant, dit-elle,  qu’autant d’étudiants doivent emprunter pour couvrir le coût des études postsecondaires, en particulier ceux qui habitent loin de la maison et ceux qui suivent des programmes spécialisés»

Pour Christina Kramer, il est important pour les étudiants de «prendre le temps d’examiner leurs finances et d’établir un programme de remboursement des dettes réaliste de façon à alléger la pression financière pendant qu’ils étudient et à gérer leurs dettes plus facilement une fois leur diplôme obtenu. »

montant-etudiants-devoir

Les étudiants gardent le moral

Ce lourd fardeau ne les décourage pas pour autant. La majorité de ces étudiants (66%) ont bon espoir de rembourser leurs dettes en moins de cinq ans. Près d’un quart d’entre eux (23 %) se espèrent  même se débarrasser de leur dette en deux ans ou moins.

Seulement 34 % des futurs diplômés pensent avoir besoin de plus de six ans pour effacer l’ardoise.

Ces estimations sont globalement optimistes selon Christina Kramer. La vice-présidente à la direction, Services bancaires de la CIBC note que les  intentions des étudiants sont admirables, «mais elles ne sont peut-être pas réalistes. Une fois diplômés, alors qu’ils s’apprêtent à lancer leur carrière, les étudiants voudront sans doute quitter le nid familial, épargner afin de s’offrir une voiture ou faire une mise de fonds en vue d’acheter une maison, ou encore fonder un foyer».

Elle suggère donc aux étudiants de gérer le montant des dettes qu’ils contractent, d’établir un budget afin de maîtrise leurs dépenses pendant les études, et d’adopter un plan pour rembourser leurs dettes après l’obtention de leur diplôme.

Moyenne-droits-scolarite (1)

Le sondage de la banque CIBC a été réalisé en ligne du 10 au 17 juillet 2014 auprès de 500 étudiants canadiens des niveaux collégial et universitaire. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 4,38 %, 19 fois sur 20.

Catégories : Économie, Société
Mots-clés : , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.