Des étudiants étrangers débarquent à Sept-Îles au Québec.

Des étudiants étrangers débarquent à Sept-Îles au Québec.
Photo Credit: Radio-Canada

Doubler nos étudiants étrangers en huit ans : mission impossible?

Une mine d’or pour les universités et les gouvernements mais qui pourrait être plus riche.

Le Canada accueille un nombre record d’étudiants étrangers lors de la reprise des cours universitaires en ce moment à travers tout le pays. Ils sont environ 275 000 inscrits au pays cette année. 10 % de tous les étudiants dans nos collèges et université sont étrangers.

Mais si l’on se compare aux autres nations qui font la chasse au trésor de ce que représentent ces étudiants étrangers, l’internationalisation des universités canadiennes est relativement faible.

L’Australie a le plus grand pourcentage d’étudiants étrangers dans le monde, soit plus de 20 % de ses étudiants dans l’enseignement supérieur. Le Royaume-Uni se classe au deuxième rang, avec 16 %.

Doubler leur nombre d’ici 2022 : un projet ambitieux du gouvernement canadien

Le gouvernement canadien voit dans ces étudiants étrangers une véritable mine d’or en retombées économiques immédiates et aussi à long terme sachant qu’un certain pourcentage de ces étudiants finit au terme de leurs études par vouloir s’installer de façon permanente au Canada.

Les étudiants étrangers génèrent déjà des retombées économiques de 8 milliards de dollars en frais de scolarité, en frais d’hébergement et en dépenses discrétionnaires. Mais selon les autorités canadiennes, le fait d’attirer plus de 450 000 chercheurs et étudiants étrangers par exemple au Canada d’ici 2022 créerait au moins 86 500 emplois nets pour les Canadiens de souche eux-mêmes.

Écoutez

Les établissements d’enseignement francophones sont moins attirants

Le Canada est pourtant non seulement a la traîne de pays comme l’Australie ou le Royaume-Uni, mais au sein même du pays certaines provinces accusent un retard important par rapport à d’autres.

En 2012 par exemple, parmi les 10 provinces canadiennes, c’est l’Ontario, et de loin, qui a accueilli le plus grand nombre d’étudiants étrangers, 42 %, suivi de la Colombie-Britannique, 25%.

Le Québec qui possède la deuxième plus importance population au pays n’est que troisième au classement des provinces. Le problème particulier pour les institutions d’enseignement francophones au Canada c’est celui de la langue. Le bassin potentiel d’étudiants étrangers parlant anglais est tout simplement plus grand dans le monde que le bassin francophone.

Aide-mémoire…

  • Au Canada, les frais de scolarité pour les étudiants internationaux varient beaucoup d’une province à l’autre soit de 11 000 à 30 000 $ par année d’étude.
  • Si 30 000 $ peut sembler très cher (ce montant correspond aux deux tiers du salaire annuel moyen d’un Canadien), les étudiants qui voudraient étudier dans une université prestigieuse dans la ville américaine de Boston devraient envisager débourser entre 50 000 $ et 60 000 $.
  • Plus du tiers des étudiants étrangers au Québec sont d’origine française. Ces étudiants français ne doivent pas payer 5 ou 6 fois le montant des frais de scolarité imposés aux étudiants canadiens. Ils paient les mêmes frais de scolarité que les étudiants québécois. C’est une particularité unique aux étudiants français au Québec.
rois étudiants étrangers (Leticia Torgo (Brésil), Rahmon Ross (États-Unis) et Haotian Chen (Chine))
rois étudiants étrangers (Leticia Torgo (Brésil), Rahmon Ross (États-Unis) et Haotian Chen (Chine)) © Radio-Canada/Hugo Lavoie

Liens externes

Étudier au Canada – Gouvernement du Canada

Imagine étudier au Canada – Conseil des ministres de l’Éducation

Étudiants étrangers dans l’enseignement supérieur – Conference Board du Canada 

Programme pour étudiants étrangers – Université Laval

Guide complet en anglais pour étudier au Canada – Studying in Canada 

Nos articles récents

Catégories : Immigration et Réfugiés, International
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.