Demain, il sera trop tard, mon fils, Lucie Pagé, Kami Naidoo-Pagé et Jay Naidoo

La terre gronde comme toi tu grondes devant l’injustice. J’ai senti les frissons traverser ton corps quand tu as vu cette petite fille en haillons au coin d’une rue, à Delhi, en Inde, manger du papier tellement elle avait faim. Tu avais six ans.

Lucie Pagé

Mon désir est d’écouter, d’écouter vraiment, mais y parvenir exige plus que le simple silence.
Rarement écoutons-nous vraiment, même dans le plus pur des calmes,
Notre intérêt personnel parle encore en nous, sans personne à qui parler, il parlera avec lui-même,
Babillant, s’aliénant, assourdissant les plus avides auditeurs.

Mon désir est d’écouter, d’écouter vraiment, car il y a tant de beautés en souffrance.
Si seulement cette furieuse tempête se calmait, mes sens pourraient se libérer,
Et servir leur vraie mission : Écouter et apprendre, me changer et changer le monde.

Kami, pages 46-47, « Demain, il sera trop tard mon fils »

Par ses écrits, qu’il s’agisse d’essais ou de romans, Lucie Pagé a toujours témoigné de l’injustice sociale. Journaliste canadienne, elle s’installe en Afrique du Sud alors que l’Apartheid vivait ses derniers soubresauts.

Depuis plus de vingt ans, elle a vu tomber le régime honni et être élu Nelson Mandela. Elle y est devenue amoureuse. Son époux, Jay Naidoo, a été ministre sous Mandela.

Aujourd’hui, elle nous propose un coup de cœur en forme de coup de poing et de douce caresse. Demain, il sera trop tard mon fils paraît aux Éditions Stanké.

Cet essai écrit à trois claviers et six mains, Lucie, Jay et Kami créent des ponts intergénérationnels vers un mieux vivre, vers, du moins, un espoir de mieux vivre.

Justice sociale, contribution à l’échelle personnelle à notre monde confronté à des défis de taille, l’essai  Demain il sera trop tard mon fils a été écrit peut-être dans le but de faire mentir son titre.

Kami Naidoo-Pagé est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez