Vancouver Confidential: une autre histoire de la métropole de la côte ouest canadienne.

Vancouver Confidential: une autre histoire de la métropole de la côte ouest canadienne.
Photo Credit: Illustration de Tom Carter

Vancouver Confidential: le passé glauque de Vancouver dans un nouveau livre

Sans l’ombre d’un doute, Malcolm Woolridge a bel et bien tué sa femme Viola le 1er mars 1947. Mais l’auteure vancouvéroise Diane Purvey souligne dans son plus récent livre que cela n’a pas empêché les autorités judiciaires de l’accuser de son propre meurtre!

« Quatre mois après les faits, il a subi son procès pour meurtre, mais, en fait, c’était Viola que l’on jugeait, » affirme madame Purvey.

Cette affaire pour le moins bizarre fait partie de ces histoires ignorées, oubliées ou sciemment omises de Vancouver du début du XXe siècle et est mise au jour aujourd’hui dans Vancouver Confidential, publié par Anvil Press.

Diane Purvey, auteure de Vancouver Confidential
Diane Purvey, auteure de Vancouver Confidential © Charlie Cho

Les chroniques du livre de Diane Purvey racontent des histoires de maraudeurs, de gangster et d’itinérants (hobos) et entendent « lever le voile sur notre mémoire civique sélective qui tend à édulcorer la trame narrative généralement acceptée » ajoute l’auteure.

Diane Purvey, qui est la doyenne de l’Université Kwantlen Polytechnic (une institution multicampus de la région de Vancouver), a écrit ces histoires, surtout celle de Viola Woolridge, car elle démontre sans l’ombre d’un doute à quel point la condescendance représentait l’attitude généralisée à adopter envers les femmes à l’époque et, également, à quel point Vancouver possède un passé récent teinté de violence.

Malcolm Woolridge, l’époux, a finalement été condamné pour homicide involontaire envers Viola, mais, tant pour la Cour que pour l’opinion publique, le meurtre de cette femme de caractère, selon les registres de l’époque, était justifié.

Dur.

Le couple Wooridge avait une relation difficile et violente. En 1947, lors d’une dispute très acerbe, Malcolm s’est emparé d’une arme et a tiré trois fois sur Viola.  Par la suite, il est allé chez un voisin, a appelé les autorités policières en déclarant avoir tiré sur sa femme.

La personnalité de la victime s’est retrouvée en procès

Au cours du procès qui a suivi, Viola a été dépeinte comme étant « une mauvaise épouse ». Elle ne cuisinait pas pour son mari. La maison était mal tenue.

« Des témoins ont déclaré sous serment que Viola était mauvaise, qu’elle parlait toujours de Malcolm comme étant un garçon, en enfant, » de souligner madame Purvey. « On la décrivait aussi comme étant une mauvaise mère.

Enfin, Viola Wooridge a été accusée de dépravation sexuelle.

Soit, mais elle était la victime du procès, pas l’accusée.

Bien qu’il n’y avait aucun doute possible que Malcolm ait abattu Viola, il a été libéré

« À la fin du procès, le juge a même dit à Malcolm, jeune homme, vous avez assez souffert. Mettez toute cette expérience derrière vous et allez réussir votre vie.»

Catégories : Arts et divertissements, Société
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