Le chapeau de fourrure de type « Mountie Fur Hat »

Le chapeau de fourrure de type « Mountie Fur Hat »
Photo Credit: Radio-Canada

Le chapeau de fourrure des agents de la GRC ne sera pas remplacé par un bonnet de laine

Les trappeurs des Territoires du Nord-Ouest sont heureux de la décision du gouvernement fédéral canadien qui vient de décider de ne pas aller de l’avant avec un projet de remplacement des chapeaux traditionnels des agents de la Gendarmerie canadienne, qui à ce jour étaient faits de fourrure de rat musqué par des tuques (bonnet de laine).

François Rossouw

François Rossouw

« C’est un chapeau reconnu. Dans l’industrie de la fourrure, il est appelé  Mountie fur hat (trad.: chapeau de fourrure des agents de la GRC). Il est porté par tous » de dire François Rossouw, qui œuvre dans le domaine du marketing des pelleteries pour le gouvernement des TNO. « De changer ça, c’est un non-sens.»

En août dernier, la GRC a répondu par courrier à une demande d’un groupe défendant les droits des animaux qu’elle entamait un processus d’élimination par étapes de l’usage du chapeau de fourrure traditionnel et qu’elle entendait le remplacer par une tuque. Mais, avant même que ladite tuque soit même distribuée, le gouvernement conservateur canadien s’est immiscé dans le processus interne de la GRC et a annulé la décision.

Reste que le projet d’élimination des fourrures inquiète certains politiciens.

« Je trouve que cette décision s’apparente à une gifle au visage des communautés autochtones. On fait fi de la culture et d’un mode de vie des trappeurs en harmonie avec la nature, » de marteler Norman Yakeleya, député du Sahtu à l’Assemblée territoriale des TNO.

Norman Yakeleya, député du Sahtu à l’Assemblée territoriale des TNO

Norman Yakeleya, député du Sahtu à l’Assemblée territoriale des TNO

Le trappeur Andrew Stanley est tout à fait d’accord avec cette affirmation.

« La fourrure qui sert à fabriquer ces chapeaux provient des lignes de trappe de trappeurs comme moi d’u bout à l’autre du pays,» dit-il. « La trappe est une activité économique viable, valable et j’ai toujours cru que ce chapeau nous représentait en tant que Canadiens. »

Un trappeur touche dix dollars pour une peau de rat musqué. Mais, pour François Rossouw, c’est une trappe qui est en décroissance dans les TNO.

« C’est en déclin alors que tout change ici dans les Territoires du Nord-Ouest. Les gens s’urbanisent de plus en plus. On tourne le dos à la forêt.»

Historiquement, les trappeurs des TNO récoltaient 100 000 peaux de rat musqué par saison de trappe. Aujourd’hui, il ne s’en récolte plus que 11 000.

Catégories : Autochtones, Économie, Environnement et vie animale, Société
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