Au Nunavut, Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) a déposé un rapport alarmant cette semaine affirmant que le territoire est la région la plus mal lotie au pays en matière de santé mentale et de ses effets sur le système de justice.
Le document, basé sur l’Inuit Health Survey ( trad.: Enquête sur la santé chez les Inuit) a été rendu public jeudi à Cambridge Bay au Nunavut.
On peut y lire que:
Le taux de criminalité au Nunavut a doublé entre 1999 et 2012 alors que celui du Canada dans son ensemble était en baisse.
40% des adultes inuit qui vivent au Nunavut ont subi de sérieux traumatismes et de violence sexuelle dans leur enfance. C’est le cas d’une femme inuit sur deux.
Des programmes de détections demandés
Le rapport s’est penché sur trois aspects du système de justice du Nunavut : la justice communautaire, la violence familiale et la relation entre la santé mentale et le système de justice criminelle.
Les auteurs affirment que « le système de justice du Nunavut a abandonné les enfants et la jeunesse ».
James Eetoolook, vice-président de NTI, souligne que les conclusions du rapport se fondent sur des expériences de travailleurs sur le terrain.
NTI demande au gouvernement du Nunavut de mettre sur pied un programme de surveillance qui pourrait identifier les personnes qui pourraient être à risque en raison d’un historique de traumatisme ou de problèmes de santé mentale.
On demande également que le financement fédéral soit restauré pour des organisations de santé autochtone, tels la Fondation autochtone de guérison ou encore le groupe de femmes inuit Pauktuutit.
Il est aussi proposé de mettre sur pied une stratégie de recrutement afin d’amener au nord des psychiatres et des psychologues cliniciens.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.