Le hockey, une question d'intégration pour Gihad Abdelhamid

Le hockey, une question d'intégration pour Gihad Abdelhamid
Photo Credit: Travis McEwan

L’intégration par le hockey

Alors que de nombreux immigrants au Canada se lancent, corps et âme dans l’apprentissage des réalités et des subtilités de leur nouveau pays, ils sont très rares, ceux qui le font tout d’abord en achetant un casque de hockey et en chaussant des patins à glace.

Surtout quand on sait qu’ils viennent d’Égypte.

De fait, Gihad Abdelhamid et sa famille sont arrivés d’Égypte il y a à peine deux ans.

Peu après l’installation à Edmonton en Alberta, le «voyageur impénitent » comme il se décrit lui-même, était en quête de façons d’en apprendre le plus possible sur son nouveau pays. Il voulait notamment faire connaître aux siens les fêtes de Noël dans le froid, l’Action de grâce d’octobre et la Fête du Canada su 1er juillet.

« Essentiellement, c’est une simple question d’intégration, » dit-il.

Monsieur Abdelhamid a inscrit ses enfants aux activités sportives locales, bien sûr de soccer. Mais, ce choix l’a mené sur un sentier inattendu.

« Tous mes collègues de travail m’ont demandé de devenir instructeur de l’équipe de soccer de mon fils. Par la suite, je suis devenu entraîneur de deux équipes, celle de mon fils et celle de ma fille. Et je me suis dit qu’il serait bien de ne pas tout simplement rester sur les lignes de côté, mais de m’impliquer un peu plus. »

« Je ne suis pas venu au Canada pour fermer les portes de ma demeure et rester à l’intérieur avec ma famille. Ça, je pouvais le faire en Égypte. Et si le hockey est ce qu’il y a de plus important comme activité sportive au Canada, je me dois de l’apprendre, de le comprendre. Je ne connais pas de meilleur moyen que d’y plonger complètement. »

Amorcer une carrière d’instructeur de façon vraiment non conventionnellegihad-abdelhamid-hockey-drill

Quand il a fait une demande pour devenir assistant-entraîneur – bénévole – de l’équipe de hockey de son fils, il croyait n’avoir aucune chance d’être sélectionné.

« Je ne connaissais pas grand-chose du hockey. En fait, je n’y connaissais rien. J’ai appris en venant ici à l’aréna. C’est tout neuf pour moi. »

À sa grande surprise, il a été choisi, même s’il ne savait pas patiner.

Faut le faire!

Il s’y est mis.

« La première fois que je suis venu ici à titre d’entraîneur adjoint, le seul équipement que j’avais avec moi, c’était une paire de patins. On ne m’a pas laissé entrer sur la glace,» dit-il.

À la séance de pratique suivante, il portait un casque nouvellement acheté, il avait emprunté un bâton et des gants.

« Je ne peux encore patiner que dans une direction. J’apprends à patiner vers l’arrière avec les enfants.»

Le hockey en tant qu’élément du tissu communautaire canadien

Pour monsieur Abdelhamid, le fait de pouvoir patiner avec son fils n’est qu’un des bénéfices qu’il retire de son engagement communautaire auprès des jeunes hockeyeurs.

« On fait partie de la vie des enfants et, au même moment, je contribue au mieux-être de ma communauté. »

Il raconte ses premières expériences avec le hockey à la télévision: « Quand on vient d’un pays où le foot est presque une religion, on trouve le but beaucoup trop petit; on appelle la rondelle un ballon. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre le jeu et ses subtilités. Je suis toujours en train d’en découvrir. »

C’est sur la glace que les morceaux du casse-tête du fan de sport des sont mis en place.

«  C’est un sport très physique. Les enfants font de l’exercice tout en s’amusant. C’est aussi un sport très excitant et d’y être associé de près, même avec des jeunes, le rend passionnant à jouer et à regarder.

Gihad Abdelhamid affirme que ses partenaires-entraîneurs l’ont accepté d’emblée. Ils ont tous été très patients avec lui le temps qu’il arrive à améliorer sa technique de patin.

« Ils sont vraiment généreux. Ils font en sorte que je me sente accepté, apprécié. J’ai le sentiment d’être utile à quelque chose, notamment grâce à eux » dit-il.

Gihad Addelhamid, égyptien d’origine, au Canada depuis deux ans et instructeur adjoint au hockey, sport national des Canadiens : pourquoi pas?

Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Santé, Société
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