Eric Weissman

Eric Weissman
Photo Credit: PC / Paul Daly

D’itinérant à docteur en sciences humaines

Eric Weissman, 53 ans, recevait mardi à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, le Prix d’excellence 2014 en sciences humaines ou en arts pour sa thèse de doctorat portant sur la question de l’itinérance.

S’il est devenu, par le fait même, le plus vieux lauréat de l’histoire de ce prix remis par l’Association canadienne pour les études supérieures, ce qui retient plutôt l’attention c’est qu’Eric Weissman est lui-même un ancien sans-abri.

Diplômé universitaire avec un bon salaire, il a une vingtaine d’années quand il sombre dans l’alcool et la drogue et se retrouve sur l’aide sociale en plus de connaitre des épisodes d’itinérance à Toronto, en Ontario.

Dix ans plus tard, avec l’aide de sa sœur, il se décide à chercher de l’aide. Il fréquente plusieurs centres de désintoxication et une maison de transition dans laquelle il a accès à de l’aide psychologique et à des thérapies de groupe, avant de finalement s’en sortir.

Une fois guéri, Eric Weissman réalise un documentaire sur les gens qu’il a connus pendant cette période difficile et qui comme lui vivaient dans l’itinérance.

Le documentaire, projeté au Musée royal de l’Ontario, lui permet de reprendre ses études de doctorat.

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© PC/Paul Daly

Selon l’Association canadienne pour les études supérieures, sa thèse, soumise à l’Université Concordia de Montréal, constitue « une étude riche et concrète sur les communautés intentionnelles de sans-abri comme les bidonvilles et les camps de tentes » et aborde « le problème à partir de multiples perspectives comme les sciences politiques, les politiques publiques, l’urbanisme, et la santé mentale. »

Au moment même où est publié le rapport annuel de l’Observatoire canadien sur l’itinérance (Rond-point de l’itinérance) et l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance (ACMFI), Eric Weissman, qui enseigne maintenant au Collège de la Nouvelle-Calédonie, en Colombie-Britannique souhaite qu’on en fasse davantage pour les itinérants, notamment en matière de logements abordables pour les toxicomanes et les gens souffrant de maladie mentale.

L’état de l’itinérance au Canada en 2014 

Catégories : Société
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