Des dindes (archives)

Des dindes (archives)
Photo Credit: AP

La grippe aviaire frappe en Colombie-Britannique

Des dizaines de milliers de volailles seront tuées dans l’ouest du pays pour tenter de maîtriser une éclosion de grippe aviaire. Un virus hautement mortel pour les animaux, mais peu dangereux pour l’humain.

J’en ai parlé avec Jean-Pierre Vaillancourt, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal.

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L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a annoncé lundi que le virus avait touché une cinquième ferme dans la vallée du Fraser dans la province de la Colombie-Britannique.

D’autres fermes de poulets et de dindes pourraient avoir été atteintes en raison de la nature contagieuse de la grippe, a ajouté l’ACIA. Le vétérinaire en chef de l’agence, Harpreet Kochhar, estime toutefois que la situation n’est pas hors de contrôle.

« L’industrie de la volaille est à forte densité dans la région et par conséquent nous n’avons pas été surpris de découvrir d’autres exploitations à risques », a-t-il dit.

Ce virus, nommé H5N2, n’est pas dangereux pour l’homme, explique le professeur Vaillancourt. Ce n’est pas le même que celui qui s’est développé en Asie et qui a causé de graves infections chez des êtres humains (H5N1).

Euthanasie à grande échelle

Pour enrayer le problème, environ 80 000 volailles dans les fermes d’élevage devront être tuées, en plus de celles qui sont mortes à cause du virus. Les oiseaux seront euthanasiés au monoxyde de carbone, une mesure « sans cruauté », selon l’ACIA.

Pour le professeur Vaillancourt, il s’agit d’une technique efficace qui consiste à empêcher le virus de se propager. « Si vous éliminez du matériel qui peut brûler autour d’un feu, le feu ne peut aller nulle part », illustre-t-il.

Par ailleurs, selon M. Vaillancourt, les autorités sont mieux préparées à faire face à la grippe aviaire qu’avant.

Cet incident est le quatrième du genre à survenir dans la vallée du Fraser depuis 2004. À cette époque, environ 15 millions d’oiseaux avaient été tués, soit presque l’entière population de volailles de la région.

L’éclosion du virus a mené plusieurs pays asiatiques à bannir les volailles provenant de cette région ou même de l’ensemble du Canada.

Les fermiers obtiendront des compensations du gouvernement fédéral pour éponger leurs pertes.

Avec Radio-Canada

Catégories : Économie, Santé
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