Au Québec, les pharmaciens propriétaires sont en colère contre le gouvernement libéral dirigé par le premier ministre Philippe Couillard.
Le projet de loi 28 du gouvernement autorise le ministre de la Santé à modifier les tarifs des services pharmaceutiques. À terme, dans l’exercice majeur de compression que le gouvernement demande à l’ensemble de la société appelé « effort budgétaire», les pharmaciens verront diminuer de 130 millions de dollars leurs honoraires.
L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires évalue les pertes subies par les pharmaciens à plus de 170 millions $ et soutient que ce sont des coupures «inégalées.»
Effort budgétaire
De son côté, le ministre de la Santé Gaétan Barrette affirme que les pharmaciens doivent faire leur part pour le retour l’équilibre budgétaire.
«Ça fait partie de l’effort budgétaire qu’on demande à tout le monde pour le retour à l’équilibre. Leur contribution est dans ce secteur».
Dans un article récent publié dans la page « débats » du quotidien montréalais La Presse, article intitulé « Ne touchez pas à ce qui fonctionne bien » le pharmacien propriétaire Jean-Paul Mourad faisait part de son opinion devant cet état de fait.
« Je ne connais aucun autre groupe de la société ni aucun autre secteur d’activité commerciale à qui on demande de réduire de 10% son bénéfice brut.»
Jean-Paul Mourad
Le projet de loi omnibus dont il est question ici mettra aussi en application la loi 41, qui réserve de nouveaux actes aux pharmaciens. Essentiellement, les pharmaciens sont appelés à faire plus d’actes tout en retirant moins d’honoraires. Ils ne pourront plus facturer, par exemple, pour le traitement d’une prescription d’un médicament sans ordonnance.
May Abou Saab en discute avec le pharmacien Jean-Paul Mourad.Écoutez
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.