Ce vendredi 6 février, c’est la Journée internationale contre les mutilations génitales. À en croire l’Organisation mondiale de la santé , plus de 125 millions de jeunes filles et de femmes subissent des mutilations sexuelles dans 29 pays africains et du Moyen Orient.
La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés par cette pratique. On estime à 36% le nombre de femmes excisées dans le pays.
La diabolisation du clitoris
De nombreuses croyances sous-tendent la pratique des mutilations sexuelles féminines. Dans certaines cultures, elles sont perçues comme une préparation de la jeune fille à l’âge adulte et au mariage.
Elles induiraient chez la femme une diminution de la libido et par conséquent, un comportement sexuel approprié. Donc, moins de chance qu’elle perde sa virginité prénuptiale et qu’elle soit infidélité, une fois mariée.
De plus, les mutilations sexuelles féminines sont associées à la féminité. Dans certaines cultures, une femme serait plus belle et plus propre après l’ablation de parties proéminentes «masculines» ou «malpropre» de son anatomie.
Que d’inconvénients pour la santé
L’OMS est formelle : les mutilations sexuelles féminines n’offrent aucun avantage en matière de santé. Pire, elles ont des effets négatifs graves qui vont des douleurs violentes à la stérilité, en passant par la rétention d’urine, les kystes et les infections récidivantes de la vessie et des voies urinaires.
En outre, soutient l’OMS, les femmes excisées sont plus exposées aux complications lors de l’accouchement et au risque de pertes de leurs nouveau-nés.
Au Canada, les mutilations sexuelles génitales sont illégales. Mais c’est pratique peu documentée compte tenu de son caractère surtout clandestin.
Au Québec, le Conseil du statut de la femme considère qu’il s’agit purement et simplement d’un crime d’honneur qui ne peut être justifié par une quelconque valeur culturelle.
Julie Miville-Dechêne, la présidente du CSF explique la position de son organisme à Didier Oti
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