Des secouristes tentent de libérer les mineurs coincés sous terre en Afrique du Sud.

Des secouristes tentent de libérer les mineurs coincés sous terre en Afrique du Sud.

Exploration minière : le Canada et l’Afrique du sud vont coopérer

Le Canada et l’Afrique du Sud signent un accord destiné à encourager l’investissement réciproque dans la prospection et l’exploration minière.

L’accord concerne surtout les compagnies minières de taille moyenne ou récentes. Son objectif explicite est d’encourager plus d’entreprises canadiennes et sud-africaines à travailler le long de toute la chaîne minière, et ce faisant, d’approfondir une relation particulière entre les deux pays.

L’Afrique du Sud bénéficie d’un sous-sol particulièrement riche en ressources naturelles très demandées par l’industrie. L’industrie minière sud-africaine, née avec la découverte de diamants à Kimberley en 1871, est le poumon économique d’un pays qui a longtemps été le premier producteur d’or. Une industrie qui représente 9% de son PIB et emploie un demi-million de personnes, plus du double avec les industries annexes.

Secteur riche en quête de stabilité

Leader mondial de la production minière de platine, un métal précieux stratégique, avec 75 % de la production mondiale, l’Afrique du sud se classe au deuxième rang pour ce qui est de la production de l’or et posséderait encore plus de 25 % des réserves mondiales. On y retrouve également de l’uranium, du cuivre, du nickel et de la houille.

L’Afrique du Sud occupe cependant la 64e place sur 122 au classement annuel établi par de l’Institut Fraser qui demande depuis 1997 aux compagnies minières d’évaluer les pays ou États régionaux suivant leurs politiques, impôts et législations.

Ainsi, dans le rapport 2014 de l’Institut Fraser, on peut lire que la main d’oeuvre sud-africaine est très politiquement syndicalisée et «elle demande perpétuellement toujours plus en échange de moins en moins de productivité».

Les mineurs de la mine de Marikana, en Afrique du Sud, refusent de retourner au travail.
Le secteur minier sud-africain est souvent secoué par des grèves © AFP/STRINGER

Autre problème du secteur minier sud-africain, elle souffre d’une production d’électricité inadéquate et d’une législation du travail qui se traduit par de nombreuses grèves.

En 2014 par exemple, le secteur minier sud-africain a connu le plus long conflit social de son histoire.  Les plus grandes mines de platine ont été paralysées pendant  5 mois. Et ce, deux ans après un mouvement de grèves sauvages qui s’était étendu à d’autres secteurs comme ceux du charbon et de l’or.

Les producteurs de platine Anglo American Platinum, Impala Platinum et Lonmin, respectivement trois premiers mondiaux, ont accepté en 2014 d’octroyer de fortes augmentations, notamment pour les plus bas salaires, réparties sur les trois prochaines années.

Un partenaire important pour le Canada

L’Afrique du Sud est l’un des plus importants partenaires politiques et commerciaux du Canada sur le continent africain. Les échanges bilatéraux entre les deux pays ont dépassé 1,1 G$ en 2013, avec plus de 468 M$ d’exportations canadiennes et plus de 686 M$ d’importation sud-africaine.

Les investissements canadiens en Afrique du sud se concentrent en grande partie sur le secteur des mines et des minerais, mais aussi dans le transport, la transformation des aliments,  l’hébergement touristique, les  technologies de l’information et de la communication, etc.  Les deux pays sont par ailleurs liés par une convention fiscale visant à faciliter le commerce et l’investissement.

L’entente canado-sud-africaine a été annoncée mercredi à Johannesburg dans le cadre d’une conférence de l’Association canadienne des prospecteurs (PDAC).

Catégories : Économie, International, Politique, Société
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