C'est avec beaucoup d'émotion que la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a parlé devant un comité parlementaire des défis liés à l'immigration francophone au Canada.

C'est avec beaucoup d'émotion que la présidente de la FCFA, Marie-France Kenny, a parlé devant un comité parlementaire des défis liés à l'immigration francophone au Canada.
Photo Credit: Radio-Canada

L’échec de l’immigration francophone au Canada selon la FCFA

Vibrant témoignage de la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA), Marie-France Kenny, jeudi, sur les défis liés à l’immigration francophone au Canada. Un constat émouvant fait lors d’une présentation devant le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes.

« On voudrait tuer la francophonie canadienne à petit feu, éliminer nos communautés par attrition qu’on ne pourrait pas mieux s’y prendre. »— Marie-France Kenny, présidente de la FCFA

Elle a souligné que malgré les engagements et les cibles fixées par différents gouvernements, plus de 98% des immigrants qui entrent au Canada sont anglophones.

« À plusieurs endroits, ce n’est qu’une question de temps avant que nos communautés tombent en dessous du seuil minimum requis pour recevoir des services et des communications en français des bureaux du gouvernement fédéral », a-t-elle déploré.

Mme Kenny a également critiqué « l’absence totale de stratégie pour promouvoir les communautés francophones à l’étranger auprès des immigrants potentiels » et fait référence aux « lacunes criantes qui demeurent au niveau des services d’établissements français ».

« La loi sur les langues officielles est un garde-fou de la langue française au Canada, mais c’est la loi la moins bien appliquée au pays et ça fait 45 ans que c’est comme ça. »— Marie-France Kenny, présidente de la FCFA

 Nouveau programme qui ne favorise pas l’immigration francophone

Marie-France Kenny a également été très critique envers le nouveau programme d’immigration du gouvernement fédéral « Entrée express ».

« À l’heure actuelle, Entrée Express n’a même pas les questions requises pour déterminer si un immigrant est francophone ou non alors que ça fait 3 ans qu’on nous vend ce système comme la réponse à tous les problèmes de l’immigration francophone », s’est-elle plaint.

Par rapport à ce système, la présidente de la FCFA a aussi dénoncé le fait qu’il n’existe aucune mesure incitative pour inciter les employeurs à recruter des immigrants francophones à l’extérieur du Québec.

Action rapide demandée au gouvernement

Devant le comité parlementaire, Mme Kenny a déclaré que « c’était l’heure des mesures de réparation ».

« Il faut un coup de barre important et que le gouvernement se dote d’un plan cohérent de recrutement d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec avec des échéanciers et des cibles fixes, et il faut que ce plan voit le jour maintenant et pas dans 10 ans », a-t-elle insisté.

Marie-France Kenny a récemment annoncé qu’elle ne renouvellera pas son mandat en tant que présidente de la FCFA et qu’elle quittera son poste en juin prochain.

RCI et Radio-Canada

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Catégories : Immigration et Réfugiés, Société
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