Un vélo « fantôme » a été installé à l'endroit de la collision en mémoire de Mathilde Blais

Un vélo « fantôme » a été installé à l'endroit de la collision en mémoire de Mathilde Blais
Photo Credit: Radio-Canada/Thomas Gerbet

Des autos qui devront réapprendre à se conduire devant les cyclistes

Le Canada devrait se doter de zones de rencontre à l’européenne selon les spécialistes canadiens de la route.

C’était il y a un an à Montréal. Le 28 avril 2014. La mort d’une cycliste aux tout premiers beaux jours du printemps relançait le débat sur la guerre que se livre chaque jour cyclistes et automobiliste sur nos routes dans les grandes villes canadiennes.

Mathilde Blais
Mathilde Blais © Facebook

La cycliste, une jeune orthophoniste de 33 ans du nom de Mathilde Blais, conduisait un vélo public BIXI et elle est morte sur le coup lorsqu’elle a été happée et complètement écrasée, sous les roues d’un camion énorme chargé d’une grue au moment où elle se trouvait dans un court tunnel sous une voie ferrée.

Aucune accusation n’a été déposée contre le conducteur de camion, mais beaucoup de cyclistes se sont mis à pointer du doigt les conducteurs de véhicules qui par certains de leurs comportements menaceraient leurs sécurités.

Un an plus tard, nous découvrons que le débat a progressé. Selon les autorités, une série de mesures devraient être adoptées dans le cade d’un nouveau code de la route. Ces changements feraient en sorte que ce serait les conducteurs et non les cyclistes qui modifieraient, parfois de force, leurs comportements.

Écoutez
La cycliste Mathilde Blais a été happée le 28 avril 2014 par cette grue sous le viaduc de la rue des Carrières, rue Saint-Denis.
La cycliste Mathilde Blais a été happée le 28 avril 2014 par cette grue sous le viaduc de la rue des Carrières, rue Saint-Denis dans la ville de Montréal.

Aide-Mémoire
La mort de la cycliste Mathilde Blais était évitable, selon le coroner

  • Cinq mois après la tragédie, dans son rapport d’investigation, le coroner expliquait que ce décès, bien que totalement accidentel, aurait pu être évité si la chaussée avait été partagée.
  • Pour réduire les risques de tels accidents, le coroner recommandait d’enchâsser dans un règlement les distances minimales entre un véhicule moteur et un vélo.
    Mathilde Blais - Facebook
    Mathilde Blais – Facebook

Après le code de route, un code de la rue?

Plusieurs prônent l’instauration de zones de 30 km/h, plus de voies cyclables et surtout une hiérarchie claire du réseau routier.

En deux mots : il faut arrêter de voir la rue comme un espace réservé uniquement à la circulation automobile et accommoder les usagers les plus vulnérables.

Dans cette philosophie du Code de la rue, un renversement des rôles se produirait : le piéton et le cycliste deviendraient prioritaire ce qui promet de poursuivre la transformation de plus en plus de nos rues avec notamment des passages pour piétons surélevés et des intersections en plateau. C’est l’automobiliste qui franchit l’espace du piéton et du cycliste, et non le piéton qui vient s’arroger la chaussée.

Ce concept de priorité piétonne impliquerait une vitesse de circulation très réduite (20 km/h) pour les automobilistes.

Zone de rencontre à Denver, Colorado Photo : Vivre en ville
Zone de rencontre à Denver, Colorado Photo : Vivre en ville

Avec les contributions de Vincent Dureault au Manitoba, Serge Olivier et Line Boily à Toronto, et Doris Larouche au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Pour en savoir plus…

Rues piétonnes à Montréal : comment partager la voie? – Radio-Canada 

La rage au volant versus la fièvre des guidons au Canada – RCI 

Décès de Mathilde Blais: un vélo fantôme et une minute de silence – Huffington Post

 

Catégories : Société
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