Graham Fraser dévoile son rapport jeudi lors d'une conférence de presse

Le commissaire aux langues offielles,Graham Fraser, a dévoilé jeudi son rapport annuel.
Photo Credit: PC / FRED CHARTRAND

Immigration francophone au Canada: plus d’efforts nécessaires pour l’augmenter hors Québec

Jeudi, le commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, a déposé son rapport annuel. Ce rapport met l’accent cette année sur un souhait: augmenter l’apport de l’immigration à la vitalité des minorités linguistiques au pays.

Graham Fraser aimerait qu’un plus grand nombre d’immigrants de langue française s’établissent dans les provinces où les francophones sont minoritaires. Il recommande également de développer une stratégie pour inciter les employeurs à embaucher des francophones à l’extérieur du Québec. Il déplore le peu de résultats des engagements pris pour accroître le nombre de francophones dans les provinces où ils sont minoritaires.

La présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne Marie-France Kenny, croit que le gouvernement fédéral doit agir rapidement.« Il faut plus d’effort, il faut faire quelque chose. Il n’y a rien en ce moment pour favoriser l’immigration francophone au Canada », dit Mme Kenny.

La directrice de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (la FANE) Marie-Claude Rioux est d’accord avec elle : « Il faut que le gouvernement adopte des mesures pour assurer un certain minimum d’immigrants de langue française ».

M. Fraser demande au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration d’établir clairement des mesures qu’il entend prendre pour favoriser la vitalité de ces communautés, notamment en finançant des recherches sur la question.

Depuis dix ans, le Canada accueille annuellement au moins 200 000 immigrants ou résidents permanents.

Pour développer les minorités francophones au Canada, le Commissariat aux langues officielles croit qu’au moins 4,4% de l’ensemble des immigrants acceptés devraient être francophones et devraient s’installer à l’extérieur du Québec. Or, actuellement, seulement 2% des immigrants viennent grossir les rangs des francophones hors du Québec.

Le commissaire Fraser note aussi que les organismes d’aide aux immigrants mis en place dans les provinces ou territoires n’informent pas toujours les immigrants s’exprimant en français de la possibilité de s’intégrer à une communauté francophone et de recevoir des services dans cette langue.

Jeanne d’Arc Gaudet, la présidente de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick juge la situation inacceptable : « Nous, on le sait depuis longtemps, je veux dire, on crie dans le désert. Oui on a des outils en place, mais on en n’a pas encore suffisamment pour s’assurer qu’on puisse travailler et intégrer ces nouvelles personnes », explique-t-elle.

RCI et Radio-Canada

Catégories : Immigration et Réfugiés, Politique, Société
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