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Le Canada est blâmé pour sa gestion de l'affaire Gardner

L’ONU qualifie de cruelle et d’inhumaine l’expulsion d’un Jamaïcain du Canada

Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU affirme que l’expulsion, en août 2011, d’Audley Horace Gardner, un Jamaïcain âgé de 52 vivant au Canada depuis plus de trente ans a été cruelle et inhumaine.

Souffrant de schizophrénie paranoïde, M. Gardner avait été expulsé du Canada vers la Jamaïque pour des « crimes graves », dont une attaque à main armée commise six ans auparavant.

Arrivé au Canada à 18 ans et reconnu comme malade mental, Audley Horace Gardner avait été laissé, selon l’ONU, sans le soutien médical et familial dont il était dépendant.

Selon les experts de l’ONU, après avoir été chassé de sa maison en 2005, M. Gardner avait eu des difficultés pour se fournir en médicaments et avait souffert de rechutes psychotiques.

Le comité juge qu’il a été expulsé du Canada en infraction à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants qui stipule que  «nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants»

Stephen Harper devant l'Assemblée générale des Nations unies.
Le Canada est signataire de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations Unies © PC/Sean Kilpatrick

M. Gardner doit revenir au Canada et doit être dédommagé

Le Comité des droits de l’Homme demande à Ottawa de permettre à M. Gardner de revenir au pays s’il le désire et de lui verser des dommages et intérêts.

L’instance des Nations Unies qui avait été alertée par la nièce de M. Gardner, avait déjà protesté en 2011 auprès du Canada contre cette expulsion. Ottawa avait alors répondu que la requête onusienne était arrivée trop tard  pour être examinée.

Les autorités canadiennes avaient par ailleurs assuré que le renvoi en Jamaïque de M. Gardner était nécessaire pour des raisons de sécurité, et qu’il avait été effectué dans des circonstances raisonnables et proportionnée à la gravité des crimes commis, et au danger posé à l’ordre public au Canada

Le comité reconnait au Canada le droit de protéger sa population, mais il souligne que les crimes imputés à M. Gardner étaient liés à sa psychose.

Le Comité des droits de l’Homme de l’ONU est basé à Genève en Suisse. Il est chargé de surveiller le respect par les États signataires du Pacte international relatif aux droits civils et politiques entré en vigueur en 1976.

Catégories : Immigration et Réfugiés, International, Politique, Santé, Société
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