Martine Bruneau et Brandon Ruperthouse vivent depuis 12 ans à Pikogan.

Martine Bruneau et Brandon Ruperthouse vivent depuis 12 ans dans la réserve autochtone de Pikogan.
Photo Credit: Godefroy Macaire Chabi

Réserve de Pikogan: Les couples mixtes y sont bienvenus

L’expulsion de personnes non autochtones de la réserve de Kahnawake a été suivie de près chez les autochtones de l’Abitibi-Témiscamingue dans le nord du Québec. Un couple mixte de la communauté algonquine de Pikogan, près de la ville d’Amos, a livré son point de vue sur ces événements.

Brandon Ruperthouse, un Algonquin, et Martine Bruneau, une Québécoise, vivent depuis 12 ans à Pikogan. Avant les événements de Kahnawake, Brandon n’avait jamais pu imaginer qu’une situation aussi extrême pouvait se produire.

« Pas en 2015, ça, c’est vraiment extrême de vouloir sortir des allochtones de la communauté, j’ai déjà vu des choses, j’ai entendu des choses, sauf que c’était juste des paroles que j’ai entendues », commente-t-il.

« C’est du racisme ! »— Brandon Ruperthouse, Pikogan

Il juge alors inacceptable le comportement des autochtones de Kahnawake près de Montréal. « On ne choisit pas qui on va aimer, premièrement,  et deuxièmement, il y a les droits de l’homme qui empêchent certaines choses », affirme Brandon Ruperthouse.

Sa conjointe, Martine Bruneau, n’a pas eu d’inquiétude par rapport à sa propre situation en apprenant la nouvelle. « Ça fait 12 ans que je vis à Pikogan, je pense que ce serait irréel en 2015 de sortir Brandon de sa communauté parce qu’il est en amour avec quelqu’un qui n’est pas de sa couleur », affirme-t-elle.

Elle raconte aussi qu’à aucun moment, ces temps-ci, ses parents ne se sont inquiétés pour elle.

« Ça n’arrivera jamais des choses comme ça à Pikogan »— Martine Bruneau, Pikogan

D’ailleurs son conjoint l’appuie, en soutenant que la proximité avec la communauté blanche est si forte qu’il n’est pas possible d’envisager une telle brutalité à Pikogan.

Selon Brandon Ruperthouse, une dizaine de couples mixtes vivent à Pikogan.

Le chef de Pikogan, Bruno Kistabish, n’a pas voulu trop commenter la situation, se contentant de souligner l’ouverture de sa communauté à toutes les cultures.

RCI et Radio-Canada (selon des informations de Godefroy Macaire-Chabi)

À écouter :

Kahnawake :Comment des codes d’appartenance expulsent des couples mixtes (RCI)

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Catégories : Autochtones, Politique
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