Il y aurait un lien causal solide entre l’exposition au bruit de la circulation automobile et le risque de souffrir d'obésité abdominale.

Il y aurait un lien causal solide entre l’exposition au bruit de la circulation automobile et le risque de souffrir d'obésité abdominale.
Photo Credit: IS / iStock

Et s’il y avait un lien de cause à effet entre le bruit et la surcharge pondérale

Le journal scientifique Occupational & Environmental Medicine vient de mettre en ligne une étude qui propose une hypothèse inusitée : il y aurait un lien causal solide entre l’exposition au bruit de la circulation automobile et le risque de souffrir d’obésité abdominale.

L’exposition combinée au bruit de la circulation automobile, du transport ferroviaire et des avions serait la plus nocive, ajoute l’étude.

De nombreuses études portant sur l’obésité soulignent à traits rouges que cette condition atteint le stade d’épidémie à l’échelle du globe. Elle est liée au diabète, à l’hypertension, aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers.

Au Canada, l’Enquête sur les mesures de la santé (ECMS) réalisée en 2007, l’enquête la plus exhaustive comportant des mesures de la santé au pays, a commencé à recueillir des mesures directes de la taille, du poids, de l’indice de masse corporelle (IMC), des plis cutanés et de la circonférence de la taille auprès d’un échantillon de population représentatif à l’échelle nationale.

Depuis la fin des années 80, la prévalence de l’obésité a augmenté de façon significative au Canada. Chez les hommes, la prévalence a augmenté d’environ 10 points de pourcentage alors que chez les femmes, l’augmentation a été d’environ 8 points de pourcentage.

L’étude du journal Occupational & Environmental Medicine a été réalisée à Stockholm, capitale de la Suède et dans ses banlieues.

Depuis 1999, plus de 5 000 personnes ont été soumises à un examen médical, remplis un questionnaire sur leurs habitudes de vie (activités sportives,  alimentaires, etc.)

Des données fascinantes

Plus de 60 pour cent des sujets avaient été régulièrement exposés à au moins 45 décibels de circulation automobile.

Plus de la moitié des participants avaient été exposés à une source de bruit, 15 pour cent à deux et 2 pour cent aux trois.

Chaque fois qu’une augmentation de 5 dB du bruit de la circulation automobile était enregistrée, cela se traduisait par une addition de 0,21 cm au tour de taille, seulement chez les femmes.

Il semble que l’impact du bruit sur le tour de taille soit aussi cumulatif en ce sens que le risque d’augmentation du tour de taille, appelé obésité centrale, était plus prononcé quand le sujet était régulièrement exposé à plusieurs sources de bruit (circulation, décollage et atterrissage d’aéronefs, construction, etc.).

Le risque accru d’un tour de taille plus généreux passait de 25 pour cent chez les sujets exposés à une source de bruit à près de 50 pour cent chez ceux exposés à trois sources.

Rappelons qu’au Canada, un adulte sur quatre était obèse en 2011-2012, soit environ 6,3 millions de personnes. Depuis 2003, la proportion de Canadiens souffrant d’obésité a augmenté de 17,5 %.

Étonnamment, si l’on pense que les plus grandes sources de bruit sont dans les grandes villes, le pourcentage le plus faible de personnes obèses se trouvait dans les trois plus grandes villes du Canada (Toronto, Montréal, Vancouver) et dans des régions du sud de la Colombie-Britannique; on observait toutefois les niveaux les plus élevés dans les provinces de l’Atlantique, celles des Prairies et les territoires ainsi que dans des petites villes du nord et du sud-ouest de l’Ontario.

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