La baisse marquée et progressive des cas d’Ebola en Afrique de l’Ouest a des effets directs sur la quête d’un vaccin efficace pour éradiquer le virus.
Au rythme où vont les choses, seul le vaccin développé au Canada et dont les essais sont menés en Guinée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait donner des résultats intéressants.
L’étude clinique prévoit la vaccination de plusieurs groupes de personnes ayant été en contact avec des gens atteints du virus. Pour l’heure, plus de 70 groupes sur un nombre potentiel de 190 ont reçu le vaccin rVSV-ZEBOV.
Côté américain, les centres de contrôle et de prévention des maladies en Sierra Leone sont déjà assurés d’avoir des résultats fiables, même si le nombre de cas à étudier diminue considérablement.
Faute d’humains, on se contentera des animaux
Les Américains font aussi des essais avec le vaccin canadien, produit par les géants américains Merck et NewLink Genetics. Jusqu’à présent, les chercheurs ont administré le produit à 3000 professionnels de la santé ou premier répondants de l’épidémie.
Un essai clinique amorcé au Liberia plus tôt cette année n’a pu être concluant à cause de la fin de l’épidémie. Les chercheurs, qui espèrent se tourner vers la Guinée, auront besoin de 200 000 personnes pour tester le produit. Ce qui n’est pas donné, si l’épidémie continue de décliner. Bref, les chances de trouver un vaccin efficace pour éradiquer le virus deviennent de plus en plus faibles à court terme, faute de cas,
Si les recherches n’arrivent pas à prouver l’efficacité du vaccin eu égard à l’essoufflement de l’épidémie, les scientifiques espèrent le tester sur des animaux par exemple.
Dans certains circonstances exceptionnelles, les agences de réglementation peuvent cumuler les données des essais sur des humains et des animaux pour prouver l’efficacité d’un produit.
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