Un travailleur étranger temporaire dans une usine d'alimentation québécoise.

Un travailleur étranger temporaire dans une usine d'alimentation québécoise.
Photo Credit: Ginette Lamarche

Recruter des travailleurs étrangers : nécessaire, mais difficile

En janvier 2014, j’écrivais un texte sur une entreprise de camionnage du Manitoba qui était à la recherche de conducteurs pour ses camions. Elle s’était rendue jusqu’en Jamaïque pour y recruter de la main-d’œuvre.

Un auditeur réagissait récemment à ce texte et nous écrivait :

« 2 ans après cet article, il serait intéressant d’avoir un retour sur l’évolution des embauches de cette entreprise. Dans tous les cas, c’est plutôt une bonne chose. Cela témoigne d’une économie en développement, et cela aide des personnes provenant de pays qui n’ont pas cette chance ! »

Je reviens donc sur le sujet avec Denis Prud’homme.  Monsieur Prud’homme a fondé en 2004 une société de recrutement, Prudhomme International Inc, pour répondre aux besoins en main-d’œuvre d’entreprises de la province de la Saskatchewan. Il  se spécialise dans le marché des travailleurs étrangers et francophones de métiers.

Écoutez

Le programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires (PTET)

La demande pour des travailleurs étrangers, spécialisés ou non, est toujours aussi nécessaire un peu partout au Canada, mais, en 2014, de nouvelles règles au programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires (PTET) ont rendu la vie plus difficile aux employeurs canadiens.

Le programme fédéral a été implanté en 1973 pour permettre aux employeurs canadiens, qui font face à des pénuries de main-d’oeuvre à court terme, d’embaucher des étrangers pour pourvoir des postes qui, autrement, demeureraient vacants.  Ils doivent toutefois faire la preuve qu’ils ont tout fait pour recruter un citoyen canadien ou un résident permanent.

Le programme fédéral de travailleurs étrangers temporaires (PTET)n’inclut pas le secteur agricole.

Les changements apportés au PTET

Baptisée « Les Canadiens d’abord », la nouvelle mouture du programme veut éliminer les abus.  Par exemple, on a constaté que des travailleurs canadiens ont été remplacés par des ressortissants venant travailler pour une durée déterminée à un salaire peu élevé.

Les nouvelles règles stipulent donc que les entreprises de plus de 10 employés ne peuvent pas faire venir de l’étranger plus de 10 % de leur main-d’oeuvre peu rémunérée.

Dans les régions où le taux de chômage est à plus de 6 %, les employeurs ne peuvent pas recruter de travailleurs étrangers dans les secteurs de l’hôtellerie, du commerce au détail et de la restauration.

Aussi, le séjour d’un travailleur étranger au Canada est maintenant limité à deux ans, au lieu de quatre.

Autre élément important: aucun travailleur canadien ne peut être mis à pied ou se voir imposer une réduction de ses heures de travail après l’embauche d’un travailleur étranger.

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, Politique
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