Ce plant d’orge conserve assez d’humidité pour mûrir malgré la sécheresse.

Ce plant d’orge conserve assez d’humidité pour mûrir malgré la sécheresse.
Photo Credit: Geneviève Tardif/ICI Radio-Canada

Alberta : Trouver une solution agricole à la sécheresse

Des chercheurs d’un institut scientifique de Vegreville en Alberta, dans les Prairies canadiennes,  tentent d’isoler les gènes qui permettent à certaines céréales de résister aux sécheresses.

Ludovic Capo-Chichi, généticien agricole au centre Alberta Innovates Technology Futures, observe une quarantaine de variétés d’orge afin d’identifier celles qui sont plus résistantes aux températures chaudes et sèches. Il pratique aussi les mêmes analyses sur des plants de canola et de blé.

« Il y a certaines plantes qui arrivent à s’adapter, et il y en a d’autres qui ne peuvent pas, donc c’est ça qu’on est en train de faire, comprendre le mécanisme d’adaptation des plantes. » Ludovic Capo-Chichi.

Le chercheur Ludovic Capo-Chichi arpente un champ d’orge.
Le chercheur Ludovic Capo-Chichi arpente un champ d’orge. © Virginie Bouchard/ICI Radio-Canada

Le généticien et son équipe de chercheurs tentent d’isoler les gènes responsables de cette résistance afin de reproduire des lignées mieux adaptées aux changements climatiques.

« Si on arrive à contourner, à développer des lignées résistantes aux facteurs [climatiques], alors cela pourra contribuer aussi à l’augmentation des rendements », dit M. Capo-Chichi.

Le généticien espère pouvoir commercialiser des semences de blé, d’orge et de canola plus résistantes à la sécheresse dans quatre ans.

Un climat de plus en plus extrême

Selon Debra Davidson, professeur de sociologie de l’environnement à l’Université de l’Alberta à Edmonton, il est essentiel de trouver des solutions aux conséquences des variations extrêmes de température.

La province compte présentement sept comtés près d’Edmonton en état de désastre agricole en raison du temps chaud et sec des derniers mois.

Debra Davidson estime qu’il faut faire davantage que de rembourser les agriculteurs pour la perte de leurs récoltes. « Les programmes d’aide aux sinistrés sont seulement une réponse facile à la situation de crise. Un réel investissement serait nécessaire », pense Mme Davidson.

Le climatologue à la retraite Claude Labine est du même avis : la province doit prendre conscience des conséquences réelles des changements climatiques. « Si notre gouvernement ne croit pas qu’il y a un problème, on n’avancera pas. Si le gouvernement dit:  »Non, tout va bien », il ne fera rien pour essayer de corriger la situation. »

Le ministre albertain de l’Agriculture, Oneil Carlier, a voulu rassurer les agriculteurs un peu plus tôt en juillet. Il dit que son ministère surveille la situation dans les champs et conseille aux fermiers de vérifier leurs assurances sur les récoltes.

RCI et Radio-Canada (selon un texte de Virginie Bouchard)

À lire aussi :

Catégories : Environnement et vie animale, Internet, sciences et technologies
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.