Le premier ministre canadien qui participe en ce moment à sa cinquième campagne électorale ne sera plus dans la course au prochain scrutin.
Cette affirmation est contenue dans un nouveau livre biographique et se base sur des confidences faites par des amis et des proches de Stephen Harper.
Le nouveau livre du journaliste du Globe and Mail John Ibbitson intitulé simplement « Stephen Harper, » cite des personnes proches du chef du Parti conservateur affirmant que Harper quitterait le pouvoir bien avant la tenue d’un prochain scrutin même s’il devait se retrouver le 19 octobre prochain à la tête d’un autre gouvernement majoritaire.
Le journaliste Ibbitson écrit: « Quoi qu’il en soit, il n’a pas l’intention de rester beaucoup plus longtemps de l’avis de ceux qui sont proches de lui. »
John Ibbitson
Deux scénarios de retrait de la vie politique
Si les conservateurs forment un gouvernement minoritaire, Stephen Harper est susceptible d’attendre un an avant d’annoncer son départ du monde politique. révèle Ibbitson. Un gouvernement majoritaire (plus de 170 sièges) aurait pour effet de retarder l’annonce de son départ d’un an. Harper attendrait jusqu’à mi-chemin de ce mandat majoritaire pour donner à un successeur une certaine marge de manœuvre.
Le livre du journaliste John Ibbitson devait sortir en septembre, mais l’appel anticipé d’élections lui vaut d’être publié dès maintenant sous forme d’un e-book ou livre électronique. Une version imprimée sera disponible le mardi 18 août prochain
La nouvelle biographie détaille notamment la pensée de Stephen Harper au cours de ses années en tant que premier ministre, y compris son attitude pour la Cour suprême du Canada qui a renversé certaines de ses législations clés et a rejeté la nomination du juge Marc Nadon dans ses rangs.
Un peu d’histoire… C’est la cinquième campagne électorale en 11 ans de Stephen Harper
Le premier ministre de 56 ans est loin d’être un nouveau venu. Pour un Canadien qui aurait aujourd’hui 15 ou 16 ans, Stephen Harper est l’unique premier ministre canadien qu’il a jamais connu durant tout son parcours scolaire!
Lors de l’élection fédérale de juin 2004, Harper était à la tête des conservateurs depuis 3 mois. Le premier ministre libéral Paul Martin avait alors été réélu avec un gouvernement minoritaire et 135 sièges, contre 99 pour les conservateurs.
En janvier 2006, après une longue campagne, Stephen Harper remporte l’élection face au premier ministre sortant Paul Martin et il devient chef d’un gouvernement minoritaire avec 124 sièges contre 103 au PLC, 51 au Bloc et 29 au NPD.
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