Des étudiants de partout à Winnipeg se rassemblent contre le racisme

Des étudiants de partout à Winnipeg se rassemblent contre le racisme
Photo Credit: CBC

Winnipeg ne veut plus être perçue comme la ville la plus raciste du Canada

La ville de Winnipeg veut se débarrasser de son étiquette de ville la plus raciste du Canada

Le maire de Winnipeg va organiser un sommet sur les relations interraciales en septembre. La capitale du Manitoba tente de se défaire de son étiquette de ville la plus raciste du Canada. Le sommet qui se déroulera au nouveau Musée canadien pour les droits de la personne, permettrait, selon le maire Brian Bowman, de poursuivre une discussion plus que nécessaire sur le racisme. Il a reconnu que Winnipeg avait effectivement un problème d’intolérance, d’ignorance et de racisme, mais a soutenu que c’était le cas de toutes les villes.

Le maire Brian Bowman entouré par des chefs autochtones et des leaders des communautés culturelles.
Le maire Brian Bowman entouré par des chefs autochtones et des leaders des communautés culturelles. © ICI Radio-Canada

Les autochtones, principales victimes

L’annonce du sommet survient alors que Winnipeg se bat contre son image de ville intolérante, particulièrement à l’égard des autochtones. Au cours des dernières années, Winnipeg a en effet connu son lot d’histoires peu reluisantes concernant le traitement réservé aux membres des Premières Nations sur son territoire.

Brian Sinclair, un autochtone amputé des deux jambes, est décédé après avoir attendu pendant 34 heures dans une urgence de la ville en 2008 parce que plusieurs employés avaient cru qu’il était un ivrogne et un sans-abri plutôt qu’un simple citoyen ayant besoin de soins.

Certains ont aussi décrit Winnipeg comme étant l’épicentre de la vague de disparitions et d’assassinats de femmes autochtones à la suite du décès de Tina Fontaine, une adolescente de 15 ans dont le corps enveloppé dans un sac a été retrouvé dans la rivière Rouge l’an dernier.

En janvier, après la publication par le magazine Maclean’s d’un dossier qualifiant la capitale manitobaine de «ville la plus raciste au Canada», le maire Bowman avait promis jeudi qu’il ferait tout pour combattre le racisme dans sa ville.

Premier maire métis de l’histoire de Winnipeg, marié à une femme de souche ukrainienne, M. avait dit souhaiter que ses fils soient fiers de leurs deux lignées familiales.

Des manifestants réclament une meilleure protection des femmes et la tenue d'une enquête nationale sur les disparitions et les meurtres de femmes autochtones, le 22 août 2014, au centre-ville de Winnipeg.
Plus de 125 femmes autochtones sont portées disparues ou assassinées au Manitoba. © Radio-Canada/Louis-Philippe LeBlanc

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Catégories : Autochtones, Politique, Société
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