Un rapport de la Toronto Foundation sur la qualité de vie dans la plus grande métropole canadienne fait état d’une ville « divisée ».
Pour un nombre croissant de Torontois, vivre dans la capitale économique du pays est un énorme défi, selon une étude de ses « signes vitaux » (Toronto Vital Signs 2015), divers indicateurs tels que l’emploi, l’abordabilité des logements, l’accès au transport collectif, la santé et le sentiment d’appartenance.
L’inégalité des revenus est moins importante à Toronto qu’à Calgary, mais elle croît deux fois plus rapidement qu’ailleurs.
Les revenus médians du 1% de la population la mieux nantie ont continué d’augmenter entre 2010 et 2012 pour atteindre 322,200$. Par contraste, le revenu total médian des ménages les moins fortunés était de 14 630$ en 2012.
Les auteurs ont estimé que pour satisfaire les besoins d’une famille fictive de quatre personnes, chaque parent devait gagner 18,52$ de l’heure à raison de 37,5 heures par semaine. Leurs dépenses sur un an s’élevaient à 65 870,55$ et comprenaient entre autres:
- 7 639,29$ pour la nourriture;
- 14 220,00$ pour la location d’un appartement de deux chambres;
- 8 189,10$ pour le transport (6 505,50$ pour un véhicule et 1 682,50$ pour le transport collectif);
- 16 999,45$ pour la garde des enfants;
- 1 200,00$ pour les services de téléphonie cellulaire;
- 1 037,16$ pour le lavage;
- 1 036,76$ pour une vacance familiale;
- 2 533,48$ pour les imprévus.
Les statistiques laissent croire que bon nombre de travailleurs dans la Grande région de Toronto ont sans doute peine à joindre les deux bouts, car un million et demi d’entre eux gagnaient moins de 21$ de l’heure en 2013.
Si la métropole comptait 10% plus d’emplois l’an dernier qu’en 2004 et que les trois quarts étaient des postes à temps plein, la précarité a rapidement gagné du terrain. Les emplois temporaires se sont accrus de 17% depuis 2011.
Le document fournit une quantité impressionnante de données — certaines encourageantes, d’autres, troublantes dont celle-ci : 73% des répondants à un sondage ont dit croire qu’il ne suffit pas nécessairement de travailler fort et d’être déterminé pour améliorer sa condition de vie à Toronto.
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