Vestige du poste de traite de la compagnie de la Baie d'Hudson à Iqaluit au Nunavut
Photo Credit: Kieran Oudshoorn

Le vieux poste de traite de la Baie d’Hudson à Iqaluit: une page d’histoire

C’est à Londres en 1670 que la Compagnie de la Baie d’Hudson a vu le jour. En anglais, la Grande Dame comme elle est souvent surnommée, fait partie intégrante de l’histoire du Canada depuis avant même la conquête.

En tant qu’entreprise, elle est juridiquement considérée somme une « personne morale » et, en ce sens, elle est la plus vielle personne morale de l’Amérique du Nord et l’une des plus vieilles du monde encore en activité.

Évidemment, une telle histoire ne peut se résumer en quelques lignes d’un texte. Pour connaître toute l’ampleur de cette compagnie encore en affaires aujourd’hui, bien que depuis 2008 elle soit propriété américaine, et si vous possédez assez la langue anglaise, la trilogie du journaliste canadien Peter C. Newman « Merchant Princes (Company of Adventurers) » (trad. : les princes marchands, une compagnie d’aventuriers) est à lire.

De fait, la Compagnie de la Baie d’Hudson est née d’un autre volet des multiples conflits entre l’Angleterre et la France du Moyen Âge à la Renaissance, jusqu’à la conquête de la Nouvelle-France en 1763.

Une (trop courte) page d’Histoire

En 1610, c’est un navigateur anglais, Henry Hudson, qui découvre (selon l’histoire européenne, on s’entend) une grande baie à laquelle il donne son nom, la Baie d’Hudson. Hudson, le navigateur, cherchait le fameux Passage du Nord-Ouest vers l’Asie.

En 1660, nous sommes ici sous le régime français en Nouvelle-France, deux coureurs des bois qui ont marqué l’imaginaire de nombreux jeunes québécois, Pierre-Esprit Radisson et son beau-frère Médard Chouart des Groseilliers ont poussé l’aventure jusqu’à la mer salée d’où ils sont revenus sur les rives du Saint-Laurent avec une cargaison de fourrures sur plus de cent canots.

Dès lors, les luttes et guerres territoriales franco-britanniques d’Europe se sont amenées en Amérique du Nord.

Après la conquête, la Grande Dame s’est lancée vers l’Ouest et vers le nord, possédant des territoires allant du Manitoba aux Rocheuses à l’Ouest et tous les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon.

Devoir de mémoire vs commerce de détailhudson-s-bay-company-building

Entre devoir de mémoire et développement commercial, le conseil municipal d’Iqaluit, capitale du Nunavut, songe à redéfinir le zonage du secteur Apex Beach à l’est de la ville de sorte que le site historique de l’installation de l’ancienne Frobisher Bay (ancien nom d’Iqaluit) de la Compagnie de la Baie d’Hudson.

On voudrait en faire une zone commerciale moderne, comme elle l’était à l’époque de la traite des fourrures sauf qu’aujourd’hui, l’automobile et autre modernité prendraient place, une crainte exprimée par de nombreux résidents d’Apex Beach.

Le conseil municipal n’a pas encore statué sur le sujet, préférant réfléchir plus longuement sur ce qu’il conviendrait de faire du secteur et de sa transformation, sans doute vers une zone partagée, résidentielle et commerciale, avec des types d’entreprises mieux définis pour implantation sur place.

Retour sur l’Histoire

Il y a une trentaine d’années, la Compagnie de la Baie d’Hudson a transféré ses archives de Londres à Winnipeg au Manitoba, pour conservation. Ces archives couvrent toute la vie de la compagnie depuis 1670 : transactions, archives médicales, journaux personnels du personnel des postes de traite et des magasins, inventaires et autres documents.

Depuis 2007, les archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson font partie du registre international Mémoire du Monde de l’UNESCO.

RCI; CBC North; Compagnie de la Baie d’Hudson, notre histoire; Encyclopédie canadienne.

Catégories : International, Société
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