La pêche au poulamon connaît une popularité grandissante auprès de la communauté canado-chinoise.

La pêche au poulamon connaît une popularité grandissante auprès de la communauté canado-chinoise.
Photo Credit: iStockphoto/Grand-maman

La pire saison de la pêche aux petits poissons d’hiver en 80 ans

Voici une histoire de pêche qui pour une fois s’avère décevante. Sans exagérer, on peut affirmer que la saison de pêche des petits poissons d’eau douce cet hiver au Québec dans la capitale mondiale de ce genre de pêche est un véritable désastre.

C’est du jamais vu pour les pourvoyeurs d’équipement aux pêcheurs et touristes qui parlent de la pire saison depuis 80 ans, de mémoire d’homme en somme.

La saison 2016 qui vient de prendre fin a connu dans un premier temps quelques faux départs à cause du temps doux et de la pluie en raison de l’influence du courant marin El Nino.

La pluie a perturbé le début de la pêche au poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade
La pluie a perturbé le début de la pêche au poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade

La saison s’est amorcée avec une vingtaine de jours de retard

Les pourvoyeurs ont du installer, désinstaller puis réinstallé à nouveau leurs cabanes sur la rivière Sainte-Anne. Les pertes pour la petite municipalité de Sainte-de-la-Pérade en Mauricie étaient déjà estimées à 1,5 million de dollars à l’ouverture de la pêche il y a un mois.

Avant même l’arrivée du premier client, chaque pourvoyeur avait du débourser environ 15 000 $ en permis et entretien de toutes sortes. Avec 40 ou 50 % de revenus en moins cette année, les pertes se chiffraient maintenant à près de 3 millions $.

Normalement, chaque année, environ 100 000 personnes profitent du village de petits chalets érigés sur la rivière glacée pour y pêcher entre trois et quatre millions de poulamons.

Reportage télé de Radio-Canada

Comment pêcher dans l’eau d’une rivière l’hiver

Pour les pêcheurs au Canada, l’hiver rigoureux et les lacs gelés ne sont donc pas des embûches incontournables, mais une occasion de taquiner le poisson.

Suffit d’avoir le bon équipement pour percer des trous dans la glace et la bonne cabane en bois que l’on peut traîner avec un tracteur ou un véhicule au-dessus de ce trou.

Plusieurs ajoutent à l’intérieur de ces cabanes au Canada un petit poêle à bois et sur le toit une cheminée. D’autres amènent des berges l’électricité pour alimenter leurs téléviseurs ou pour leurs bières, de petits… congélateurs!

Écoutez
La pêche blanche est une activité hivernale de plus en plus populaire chez les Québécois. Elle est pratiquée dans plusieurs municipalités, dont Sainte-Anne-de-la-Pérade, réputée pour sa pêche au poulamon atlantique ou aux poissons des chenaux. Ce village est situé près de l'embouchure de la rivière Sainte-Anne, le long du Chemin du Roy qui relie Montréal et Québec et qui longe toute la Rive-Nord du fleuve Saint-Laurent.
La pêche blanche est une activité hivernale de plus en plus populaire chez les Québécois. Elle est pratiquée dans plusieurs municipalités, dont Sainte-Anne-de-la-Pérade, réputée pour sa pêche au poulamon atlantique ou aux poissons des chenaux. Ce village est situé près de l’embouchure de la rivière Sainte-Anne, le long du Chemin du Roy qui relie Montréal et Québec et qui longe toute la Rive-Nord du fleuve Saint-Laurent.

Le saviez-vous?
La pêche récréative du poulamon est aussi présente dans les provinces maritimes du Canada et dans le nord-est des États-Unis quoique de façon moins importante.
Ainsi, en comparaison, selon le site Internet de Pêches et Océans Canada, environ 300 000 poulamons sont pêchés de façon récréative dans la province de Terre-Neuve et Labrador.
L’origine de cette pêche au poulamon proviendrait vraisemblablement des Amérindiens, ou plus particulièrement des Amérindiens algonquins.
L’aventurier Paul Le Jeune décrit que le 27 janvier 1635, un de ces Amérindiens vint voir les quelques habitants de la nouvelle habitation de Trois-Rivières (aujourd’hui une ville située entre Montréal et Québec) et amena un des colons français à la pêche sur glace à environ 25 000 pas du poste de Trois-Rivières.

La ministre québécoise du Tourisme Dominique Vien taquine en 2015 le poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade
La ministre québécoise du Tourisme Dominique Vien taquine en 2015 le poulamon à Sainte-Anne-de-la-Pérade

RCI avec Radio-Canada

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Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Société
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