Boeuf Kobe

Boeuf Kobe
Photo Credit: L’épicerie

Baisse du prix du bœuf après deux ans d’augmentations musclées

Déjà au mois de janvier il appert que le prix du boeuf a chuté dans l’ensemble au Canada de 2,2 % et ce ne serait qu’un début selon des spécialistes travaillant au sein même de l’industrie de l’élevage principalement située dans l’Ouest canadien.

Après les prix records de l’an dernier, les consommateurs canadiens peuvent dorénavant s’attendre à un affaissement des prix à l’épicerie peut-être d’au moins 20 % prochainement.

« Nous avons eu une période incroyable. Nous avons doublé nos prix en trois ans pour les veaux, par exemple », a déclaré à CBC News Brian Perillat, analyste principal à CanFax, une firme de recherche dans le secteur de l’abattage. « Au cours des derniers mois, nous avons vu les prix baisser (dans le secteur de l’élevage) de 15 à 20 % par rapport au sommet de l’an dernier ». Cela devrait éventuellement déteindre sur les prix en épicerie.

Habituellement, cela prend trois à six mois avant qu’une baisse du prix des bovins influe sur les prix de vente au détail.

Le saviez-vous?
Au niveau du détail, le prix moyen pour un kilogramme de bifteck de ronde était 19,32 $ en octobre et il est tombé à 18,64 $ en décembre. Le boeuf haché se vendait 13,23 $ et il a chuté à 12,80 $ durant la même période, selon Statistique Canada.

Des augmentations de prix qui défiaient toute logique

« C’est un marché des matières premières. Nous voyons de grands hauts et des bas comme dans le secteur du pétrole et nous sommes passés à travers l’un de ces cycles avec le bétail », explique Brian Perillat de CanFax

Les experts estiment que la flambée des prix n’était plus vraiment liée dans les derniers temps à des facteurs conjoncturels au sein du secteur de l’élevage et de l’abattage, mais qu’elle était devenue une réaction de peur extrême et de spéculation par rapport à la rareté des stocks de viande.

La flambée des prix s'est en fait avérée être une arme à double tranchant pour l'industrie. Tandis que les bénéfices ont augmenté, beaucoup de clients dans les épiceries ont réagi au choc en mélangeant du porc à leur boeuf ou en l'abandonnant en lui substituant du poulet.
La flambée des prix s’est en fait avérée être une arme à double tranchant pour l’industrie. Tandis que les bénéfices ont augmenté, beaucoup de clients dans les épiceries ont réagi au choc en mélangeant du porc à leur boeuf ou en l’abandonnant en lui substituant du poulet. © Natur’BOEUF

Habitudes alimentaires revues et corrigées peut-être à tout jamais

L’industrie du boeuf a perdu des parts de marché importantes dans tout le pays et plusieurs se demandent si elle pourra maintenant s’adapter à un changement dans les habitudes alimentaires des Canadiens.

Les prix élevés du boeuf et de la viande en général ont poussé de plus en plus de gens à acheter d’autres sources de protéines telles que les oeufs, le thon et les haricots, dont le Canada est l’un des plus grands producteurs au monde.

La viande de boeuf a ainsi perdu sa place centrale dans l’assiette et elle est devenue un ingrédient comme les autres, facilement remplaçable notamment par le poulet.

Gary Haley de la compagnie de robotique culinaire Vantage Foods de Calgary en Alberta affirmait jeudi à la Conférence de l’industrie du boeuf qui se tient dans cette province dans la ville de Red Deer que le plus problématique pour cette industrie est le comportement de la jeune génération du millénaire.

« Ces jeunes gens sont embêtants et représentent tout un défi, parce que la seule viande qui résonne vraiment avec eux est le poulet », a déclaré Gary Haley devant une foule de 300 personnes. « Ils ne peuvent pas cuisiner, ils ne veulent pas apprendre à cuisiner et nous avons besoin de comprendre comment nous pouvons alimenter ce jeune groupe. »

L’épicerie
© istockphoto.com

Aide-mémoire…
La consommation par habitant de viande de bœuf a chuté au Canada de 12 pour cent de 2003 à 2012, selon Statistique Canada.
Traditionnellement, le bœuf était la viande la plus vendue au Canada, mais ce qui a changé dans la dernière décennie.
Le poulet est maintenant le choix populaire des Canadiens, car il est une source de protéines moins chère et il est perçu comme étant plus sain que le bœuf.

Poulet de McDonald
Poulet de McDonald © CBC

RCI avec des informations de Kyle Bakx de CBC

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