Représentation d'une tumeur cancéreuse

Représentation d'une tumeur cancéreuse
Photo Credit: iStockphoto

Des nanoparticules faites « sur mesure » pour améliorer le diagnostic et le traitement du cancer

Une nouvelle équipe formée des chercheurs de l’Université de Calgary et de l’Université de Toronto a découvert pourquoi moins de cinq pour cent de la dose de traitement de nanoparticules contre le cancer administrée dans le flux sanguin atteint les tumeurs.

La découverte, qui a été publiée dans le journal scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, explique la démarche par laquelle les experts ont découvert que la nature de la matrice extracellulaire entourant les cellules tumorales, qui est généralement faite de collagène, ainsi que la taille de la tumeur, affectent de manière significative la capacité des nanoparticules à atteindre leurs cibles.

« Essayer de concevoir la nanoparticule parfaite n’a pas fonctionné aussi bien qu’il l’aurait fallu », explique David Cramb, professeur et chef de département dans le département de chimie de la faculté des sciences de l’Université de Calgary et l’un de plusieurs coauteurs de l’étude. «Notre étude, qui a porté sur la physiologie tumorale et la compréhension de la tumeur elle-même, a démontré qu’il existe cette grande barrière entre le sang, par lequel on transporte le traitement, et les cellules tumorales en tant que telles, qui n’a pas été étudiée auparavant. » a-t-il conclu.

Selon l’équipe en charge de l’étude, ces résultats représentent un changement de paradigme en nanomédecine puisqu’ils permettront la conception des traitements aux nanoparticules personnalisées qui pourraient s’attaquer plus adéquatement aux tumeurs plutôt que de continuer à produire des traitement « universels » qui ne se sont pas avérés aussi efficaces qu’on l’avait prédit.

David Cramb, Christopher Sarsons and Kristina Rinker, chercheurs de l’Université de Calgary
David Cramb, Christopher Sarsons and Kristina Rinker, chercheurs de l’Université de Calgary © Riley Brandt, Université de Calgary

L’équipe a testé avec succès ce concept en utilisant des nanoparticules à tailles présélectionnées pour détecter des tumeurs de la prostate chez la souris, atteignant la tumeur avec un taux de succès de 50 pour cent.

« Toutes les tumeurs sont différentes », explique la coauteure Kristina Rinker, professeur agrégée et directrice du Centre pour la recherche en bioingénierie de la Schulich School of Engineering de l’Université de Calgary. « De plus, les cellules cancérigènes ne sont qu’une partie des tumeurs dans lesquelles il y a aussi cette matrice gélatineuse extracellulaire qui peut être très variable. Les propriétés de cette matrice vont affecter l’efficacité du traitement »

L’équipe de recherche a constaté que réussir à atteindre les cellules tumorales par les  nanoparticules implique des interactions complexes puisqu’il n’est pas seulement question de rendre les particules du traitement aussi petites que possible. Dans certains cas, en fonction de la densité du collagène entourant la tumeur, les particules plus grandes ont atteint les cellules tumorales plus efficacement que les particules plus petites.

Radio Canada International avec des informations du centre de presse de l’Université de Calgary
Catégories : Internet, sciences et technologies, Santé, Société
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