« Selon les règlements généraux de la Fédération des centres d’action bénévole du Québec, un centre d’action bénévole est une corporation autonome sans but lucratif qui regroupe des organismes de bénévoles et/ou des personnes qui œuvrent bénévolement dans une région précise. »
Source : Fédération des centres d’action bénévole du Québec
Va pour la définition.
Dans les faits et sur le terrain, les centres d’action bénévole répondent à une pléthore de demandes, selon le milieu où ils sont.
Qu’il s’agisse d’aide aux personnes en perte d’autonomie, à l’aide aux sinistrés, à l’aide aux devoirs, aux popotes roulantes, les champs d’activité sont de toutes les sphères.
Verchères
Verchères est une petite municipalité de quelque 5 000 habitants, sur la rive sud du Saint-Laurent, à une quarantaine de minutes du centre-ville de Montréal quand la circulation est fluide et quand le temps le permet.
Verchères est un « village historique » dans l’histoire de la Nouvelle-France, historique par sa résistance aux attaques amérindiennes – c’est toujours le vainqueur qui écrit l’histoire, mais ça c’est un tout autre dossier – par son héroïne Madeleine et pendant des années, par son industrie locale de fabrication de chaloupes spécialement conçues pour les eaux du Saint-Laurent, la fameuse chaloupe Verchères.
Verchères, c’est aussi de la troisième couronne autour de Montréal. Depuis une vingtaine d’années, son tissu social change, les « anciens » sont très solidaires, les « nouveaux » sont souvent des navetteurs, des gens qui travaillent en ville et qui vivent en banlieue.
Le Centre d’Action Bénévole de Verchères (CAB)
La mission du CAB de Verchères est de promouvoir l’action bénévole dans tous les secteurs de l’activité humaine et de susciter une réponse à des besoins du milieu, en établissant et en maintenant des services bénévoles
Demande de DeGamma
Voilà qu’arrive au Centre une demande de la coopérative de solidarité DeGamma, spécialisée dans l’accueil et l’insertion de nouveaux arrivants au Québec : est-ce que le CAB de Verchères pourrait s’occuper de l’accueil de deux nouveaux arrivants au Québec, d’origine ivoirienne.
Deux Noirs dans un village tricoté serré, monochrome blanc? Pourquoi pas!
C’est exactement ce que s’est dit la directrice du centre, Claudine Boivin.
« On a été confronté à du racisme, surtout dans le logement, mais aujourd’hui, ces deux personnes ont fait le choix de rester à Verchères, d’y travailler. Cette expérience a fait de moi une meilleure personne. Et, oui, je recommencerai, c’est certain. »
Claudine Boivin
La régionalisation de l’immigration reste un défi de taille pour la société québécoise, même à moins d’une soixantaine de kilomètres de Montréal, mais c’est avec des expériences du genre que des solutions émergeront.
Claudine Boivin, présidente fondatrice du Centre d’Action Bénévoles de Verchères est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.Écoutez
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