Le Canada a le privilège d’être ouvert sur quatre côtes : d’un côté l’Atlantique, de l’autre le Pacifique, l’Arctique et le Saint-Laurent. Toutes ces côtes présentent des risques différents et communs sur certains points en face des changements climatiques et de ses influences négatives dans la plupart des cas. Il faut renforcer les capacités du pays à anticiper ces risques et à y faire face.
Ce constat est de Ronald Pelot, directeur scientifique associé au réseau MEOPAR (Marine Environmental Observation Prediction and Response.) Selon les observations de monsieur Pelot, aussi bien à l’ouest à l’est qu’au nord, le Canada est appelé à faire face à différents problèmes reliés aux changements climatiques et aux risques marins sur son littoral présenté comme le plus long du monde.
Le réchauffement climatique a un impact majeur sur la température de l’eau, le niveau de l’eau et sur la couverture de glace, la croissance, la survie et la reproduction des poissons à l’instar du saumon. Plusieurs recherches ont permis de démontrer que le secteur des pêches dans les régions de l’Atlantique, du Pacifique et de l’Arctique subit déjà les conséquences des changements des écosystèmes marins. La population des poissons est menacée tout comme la durabilité de l’activité de pêche.
Dans l’Arctique, en plus de la réduction de la couverture de la glace de mer et de ses effets sur la productivité marine, la répartition du poisson, la pratique de la pêche le long de la côte et la détérioration de la population des ours polaires, l’ouverture du passage du Nord-ouest à la navigation internationale affecte tout aussi négativement la pêche et augmente la pollution et les nuisances sonores.
À l’ouest, le bris des digues et autres érosions dans le pacifique nuisent aux écosystèmes naturels, aux terres agricoles, aux terres industrielles et résidentielles. Tous ces problèmes rendent vulnérables la santé et le bien-être de la population aussi bien humaine, animale que végétale et ralentissent l’activité économique.
Prévenir et répondre aux risques maritimes
L’industrie marine doit relever le défi de modifier ses pratiques et de s’adapter aux changements, affirme Ronald pelot qui souligne d’importants besoins en matière de recherche pour favoriser des mesures efficaces d’adaptation et d’atténuation des conséquences des changements climatiques.
Ces mesures doivent être novatrices et moins chères pour les municipalités, ajoute-t-il. C’est à cela que travaillent actuellement le réseau MEOPAR en partenariat avec Irving Shipbuilding qui viennent de contribuer à hauteur de 1,8 millions de dollars pour soutenir neuf projets des universités canadiennes liés à la recherche océanique, le but étant de renforcer les capacités du Canada à anticiper les risques marins et à y faire face.
Ces projets ont été sélectionnés du fait que les promoteurs entendent développer et appliquer de nouvelles technologies pour faire progresser l’observation de l’environnement, la sécurité des opérations et l’intervention d’urgence sur les côtes et dans les océans du Canada.
Il est question, comme l’a relevé monsieur Pelot, de parvenir à la fin à doter les différentes municipalités d’outils nécessaires à une meilleure compréhension des changements que connaît l’environnement marin et de la façon dont ils affectent les industries marines pour mieux élaborer leurs politiques de riposte et arriver à protéger l’environnement tout en favorisant le développement économique du pays.
Plus de détails au micro d’Alice Chantal Tchandem
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