Le train léger sur rail Bombardier Flexity est en service dans plusieurs villes d’Europe comme Manchester, au Royaume-Uni, Istanbul, en Turquie, Rotterdam, au Pays-Bas, Stockholm, en Suède de même que Cologne, Bonn et Francfort, en Allemagne.

Le train léger sur rail Bombardier Flexity est en service dans plusieurs villes d’Europe comme Manchester, au Royaume-Uni, Istanbul, en Turquie, Rotterdam, au Pays-Bas, Stockholm, en Suède de même que Cologne, Bonn et Francfort, en Allemagne.
Photo Credit: Bombardier Transport

Nouveau scandale impliquant la firme canadienne Bombardier, cette fois à Londres

La réputation de la division ferroviaire de Bombardier est de nouveau remise en cause avec la publication d’un rapport selon lequel elle aurait « trompé » la société de transport en commun de Londres au sujet de son habileté à mener à bien un projet de signalisation dans la capitale britannique.

Selon le rapport préparé par le comité du budget et de la performance de l’Assemblée de Londres, Bombardier était incapable de réaliser un contrat de signalisation de 354 millions de livres (environ 670 millions de dollars) attribué en 2011. Le contrat a été résilié en 2013.

Du point de vue de Transport for London (TfL), la performance honteuse de Bombardier a entraîné l’échec du programme.

Bombardier avait présenté la soumission la moins coûteuse pour le contrat. Mais KPMG, qui a procédé à un contrôle du contrat, a conclu que l’habileté de Bombardier à honorer le contrat n’avait pas été adéquatement « démontrée ou remise en question ».

En détail…
Extraits du rapport du comité du budget et de la performance de l’Assemblée de Londres
Le maire de Londres, Boris Johnson, a indiqué au comité que Bombardier « a tout bousillé ».
Le groupe de transport en commun, qui a aussi été critiqué dans le rapport, a dit avoir été « trompé » dès le départ par Bombardier au sujet de l’expertise et de l’expérience de l’entreprise dans la signalisation.
« L’inhabileté de Bombardier à respecter le programme sera énormément dommageable à sa réputation en tant qu’entreprise de classe mondiale en signalisation, mais les allégations de mauvaise représentation le seront encore plus », estime le rapport du comité.

Représentation du train de Bombardier construit pour la société de transport de San Francisco.
Représentation du train de Bombardier construit pour la société de transport de San Francisco. © Bombardier

Bombardier se défend

Le porte-parole de Bombardier, Marc Laforge, a indiqué que l’entreprise n’était pas d’accord avec les conclusions du rapport et a précisé que la résiliation du contrat était une décision « amicale » qui n’avait pas terni la réputation de Bombardier dans l’industrie.

« Nous avons environ 30 contrats de signalisation pour lesquels nous avons travaillé […] alors cela n’a pas vraiment d’impact sur notre capacité à soumissionner pour des contrats en ce qui a trait à la portion de nos activités qui touche à la signalisation », a-t-il affirmé lors d’un entretien.

M. Laforge a ajouté que Bombardier conservait la confiance des consommateurs en Grande-Bretagne et qu’elle fournissait des voitures à TfL, en plus de divers autres projets.

Transfert d’argent

Lorsque les deux parties se sont entendues sur la résiliation du contrat de signalisation en 2013, TfL a versé 85 millions de livres à Bombardier, soit environ 161 millions de dollars, pour mettre fin au contrat, environ 2 ans avant de s’entendre avec la Française Thales pour terminer le projet.

L’autorité du transport a indiqué avoir versé un montant à Bombardier pour éviter de se retrouver prise dans un long litige qui aurait entraîné de nouveaux retards. Les travaux doivent maintenant se terminer 5 ans plus tard que prévu, en 2023, et coûteront 886 millions de livres, ou 1,7 milliard de dollars, plus cher que prévu.

Ce n’est pas la première fois que Bombardier est critiquée au sujet de ses contrats. La société connaît une série de problèmes contractuels en Europe et fait l’objet d’une poursuite de la Commission de transport de Toronto pour la livraison tardive de nouveaux tramways, un contrat de 1,2 milliard de dollars.

L’un des nouveaux tramways de Toronto fabriqués par Bombardier - CBC

L’un des nouveaux tramways de Toronto fabriqués par Bombardier – CBC

RCI avec La Presse canadienne

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