Un homme regarde des messages laissés à la mémoire des victimes des attaques de Bruxelles.

Un homme regarde des messages laissés à la mémoire des victimes des attaques de Bruxelles.
Photo Credit: Geert Vanden Wijngaert

Ce que la Belgique pourrait apprendre du Canada dans son combat

Alors que la Belgique est sous le choc dans la foulée des attentats meurtriers qui ont frappé sa capitale et que l’Europe entière vie nerveuse à l’heure de Bruxelles, les Canadiens ont de bonnes raisons de s’interroger eux aussi encore une fois sur les vulnérabilités de leur propre pays.

Les Canadiens doivent effectivement se questionner sur l’efficacité réelle des mesures adoptées par nos autorités et des gestes posés par notre société civile pour réduire le risque de tragédie et augmenter notre capacité de détecter à temps les bouchers capables de tels carnages.

Depuis les événements en France de la tuerie au Charlie Hebdo et ceux en territoires canadiens qui ont fait il y a un an et demi des victimes parmi nos militaires, les Canadiens ont tout de même fait un bon bout de chemin pour appréhender de manière plus efficace le problème des fabriques Djihadistes et le phénomène des jeunes loups solitaires.

Peut-être même qu’il y aurait dans ces démarches canadiennes, des outils pour nos amis belges, dont le pays semble être devenu une véritable fabrique de djihadistes.

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Deux blessées à l’aéroport de Bruxelles
Deux blessées à l’aéroport de Bruxelles © Ketevan Kardava,

Retour au Canada de 20 soldats présumés de l’EI : la GRC tente de nous rassurer

Le commissaire de la Gendarmerie royale du Canada, l’équivalent au Canada d’un service national de police, soutenait il y a deux semaines devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale qu’une vingtaine d’individus qui seraient revenus au pays après avoir grossi les rangs du groupe État islamique (EI) ne représente pas une menace concrète.

Le commissaire de la GRC Bob Paulson
Le commissaire de la GRC Bob Paulson © PC/Adrian Wyld

Tous, affirmait le commissaire Bob Paulson, ont bel et bien fait l’objet d’une évaluation à leur retour au Canada « pour voir s’ils étaient vraiment une menace ou s’ils étaient capables de bénéficier d’un autre type d’intervention ».

Il signalait cependant la difficulté à amasser des preuves pour arrêter ces Canadiens même en vertu des nouvelles dispositions de la loi antiterroriste au Canada.

Il soutennait que le fait que cette vingtaine de Canadiens sont rentrés au pays après avoir probablement combattu aux côtés du groupe armé État islamique n’est pas un motif valable pour abaisser le fardeau de la preuve dans ces cas.

« On ne peut pas arriver en cour et dire “on sait tous que c’est un terroriste, prends-moi au mot”. Ça prend des preuves » a illustré Bob Paulson.

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