À bas la cyberintimidation!
En 2012, Amanda Todd s’est enlevé la vie, elle n’avait pas encore 16 ans. L’histoire de cette adolescente de Port Coquitlam, en Colombie-Britannique, a enflammé les réseaux sociaux.
Et pour cause, Amanda était victime d’intimidation et de chantage sur Internet.
Ce dramatique incident a poussé une équipe de Kelowna, dans la même province canadienne, à créer une technologie pour contrer la cyberintimidation.
La firme Community Sift a conçu un filtre permettant de se protéger des trolls, ces personnes qui publient des messages volontairement provocants sur Internet, que ce soit dans les forums ou les réseaux sociaux, dans le seul but de soulever des polémiques.
Protéger son monde virtuel
L’armure électronique développée par Community Sift s’adapte aux besoins de chacun, que ce soit les médias sociaux ou les entreprises de jeux vidéo. Elle permet ainsi de modifier le filtre pour le contenu en fonction de l’âge des utilisateurs. Le filtre examine, en temps réel, les commentaires faits sur les sites web, les conversations dans les salons de clavardage et les plaisanteries échangées par les joueurs.
Sur les quatre milliards de messages analysés quotidiennement par Community Sift, moins d’un pour cent des usagers se comportent mal.
Les messages haineux sont classés sous diverses catégories : intimidation, sextage,(un croisement des mots «sexe» et «textage») racisme ou menaces à la bombe.
La technologie tient compte du contexte lorsqu’elle identifie un comportement répréhensible. Elle combine apprentissage machine et vérification humaine en ayant recours à la fois à l’intelligence artificielle et au savoir-faire de 30 experts du langage.
Community Sift a déjà une trentaine de clients à travers le monde.
RCI avec La Presse Canadienne
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